L'entité sioniste a poursuivi mardi son agression génocidaire contre la bande de Ghaza pour la 81ème journée consécutive en menant de nouveaux bombardements meurtriers, au moment où la famine touche une grande partie de la population de l'enclave palestinienne . Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, à la suite de nouveaux bombardements sionistes sur la bande de Ghaza, ont rapporté des sources médicales citées par l'agence de presse palestinienne Wafa. Ainsi, dix Palestiniens sont tombés en martyrs dans la ville de Khan Younès après un bombardement sioniste ayant visé une maison au sud de la bande de Ghaza, a précisé la même source. Des avions de combats sionistes ont également bombardé la localité de Bani Souhaila, dans le sud de la bande de Ghaza et plusieurs personnes déplacées ont été blessées lors de tirs d'artillerie ayant visé le siège de la société palestinienne du Croissant-Rouge dans la ville de Khan Younès. Un porte-parole de cet organisme palestinien a fait état d'une pénurie de carburant et de fournitures médicales, relevant que la situation sanitaire s'aggravait à mesure que les bombardements sionistes se poursuivent sur la bande de Ghaza, tandis que les forces d'occupation empêchent les secours d'accéder aux zones qu'elles ciblent. Des frappes nocturnes de l'armée sioniste ont aussi visé la ville de Rafah, à la frontière égyptienne, où s'entassent des dizaines de milliers de déplacés dans des camps de fortune. Les corps de 30 Palestiniens tombés en martyrs lors de ces bombardements ont été transportés ces dernières 24 heures à l'hôpital Nasser de Khan Younès, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Suite à l'intensification des bombardements sionistes, la Société palestinienne de télécommunications a fait part dans un communiqué d'une interruption complète des communications et des services Internet dans la bande de Ghaza. Selon le dernier bilan des autorités locales, 20.915 Palestiniens, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, sont tombés en martyrs depuis le début de l'agression génocidaire sioniste à Ghaza, dont 241 ces dernières 24 heures. D'autre part, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé les Nations unies à annoncer officiellement que la bande de Ghaza souffrait d'une véritable famine menaçant la vie des Palestiniens en raison de l'agression génocidaire sioniste et du blocus imposé à l'enclave palestinienne. Il a également appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à tenir l'entité sioniste pour responsable du génocide, oeuvrer à lever le siège imposé à la bande de Ghaza par l'occupant et appliquer la résolution 2720 le plus rapidement possible, pour mettre un terme à la famine qui se propage dans ce territoire palestinien. -- Malgré une résolution de l'ONU, l'aide humanitaire n'a pas augmenté -- Le ministère a notamment indiqué que la famine dans la bande de Ghaza était une politique de l'entité sioniste visant à compléter son agression génocidaire contre le peuple palestinien. A cet égard, il a, entre autres, souligné que "la communauté internationale n'a pas réussi à mettre fin au génocide à Ghaza et à garantir la liberté de mouvement des citoyens en Cisjordanie, ce qui remet en question la crédibilité de ses positions déclarées sur toutes les questions liées au conflit, comme la protection des civils palestiniens et le respect de leurs droits garantis par les lois internationales". Pour sa part, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont une équipe s'est rendue à l'hôpital de Deir el-Balah (centre) après une frappe sur un camp de réfugiés voisin, a entendu des "récits déchirants" sur des familles entières tuées, a raconté son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette frappe dimanche sur le camp d'al-Maghazi a fait au moins 90 martyrs, selon le ministère palestinien de la Santé. Par ailleurs, l'entrée de l'aide humanitaire n'a pas augmenté de manière significative, malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant son acheminement "immédiat" et "à grande échelle". Les efforts humanitaires "ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Ghaza, a regretté mardi M. Tedros. Nous continuons à appeler à un cessez-le-feu immédiat". De son côté, le Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réitéré son rejet catégorique des tentatives de l'entité sioniste de déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza, appelant la communauté internationale "à fournir davantage d'efforts pour protéger le peuple palestinien". Lors d'une nouvelle réunion tenue lundi soir à son siège à Ramallah sous la présidence de Mahmoud Abbas, l'OLP a, en outre, réaffirmé son refus total du plan de l'administration sioniste appuyé par certains Etats prônant, entre autres, la mise en place d'un cabinet indépendant du gouvernement palestinien pour administrer la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée. Le Comité exécutif a souligné, dans le même contexte, "la nécessité pour la communauté internationale et les institutions internationales de prendre toutes les mesures nécessaires, pour fournir rapidement à la bande de Ghaza les besoins alimentaires et sanitaires réels et complets, et soigner les blessés".