BANDE DE GHAZA (Palestine occupée) - Plus de 200 Palestiniens sont tombés en martyrs ces dernières 24 heures dans les bombardements incessants et opérations au sol sionistes dans la bande de Ghaza, a rapporté samedi l'agence de presse palestinienne Wafa. Selon Wafa, les bombardements sionistes contre Ghaza où des milliers de bombes ont été déversées, ont fait 20.258 martyrs, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, et plus de 53.000 blessés. Parmi eux figurent 201 personnes tombées en martyrs ces dernières 24 heures en plusieurs endroits du petit territoire palestinien surpeuplé et assiégé par l'entité sioniste, a précisé la même source. L'aviation et l'artillerie ont visé plusieurs cibles du nord au sud du territoire, notamment le camp de réfugiés de Nousseirat (centre) où une frappe a tait 18 martyrs, a-t-elle ajouté. Dans la ville de Khan Younès (Sud), des corps et des blessés sont transportés à l'hôpital Nasser. Après cinq jours de négociations laborieuses, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi un texte réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide à Ghaza, où la population civile vit dans des conditions terribles. La résolution, qui se garde d'appeler à un "cessez-le-feu", rejeté par l'entité sioniste et son allié américain, demande de "créer les conditions d'une cessation durable des hostilités". L'aide, dont l'entrée à Ghaza est contrôlée par l'entité sioniste, arrive au compte-gouttes depuis l'Egypte et depuis le poste-frontière sioniste de Kerem Shalom, mais elle est très loin de répondre aux immenses besoins d'une population largement menacée par la famine, selon l'ONU. Le patron de l'ONU Antonio Guterres a fustigé vendredi les "obstacles massifs" à la distribution d'aide créés par la manière dont l'entité sioniste mène son "offensive" à Ghaza. Seul un cessez-le-feu peut "commencer à répondre aux besoins désespérés de la population". Fin novembre, une trêve d'une semaine avait permis la libération de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens ainsi que plus d'aides. Dans la bande de Ghaza, où des quartiers entiers ont été détruits et 1,9 million des quelque 2,4 millions d'habitants déplacés par les violences, "l'exigence la plus pressante est un cessez-le-feu immédiat", a redit le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a rappelé que "la faim, la famine et la propagation de maladies" menacent largement le territoire de 362 km2, où des centaines de milliers de Palestiniens sont logés dans des camps de fortune surtout à Rafah dans le Sud. "Aucun endroit n'est sûr, il n'y a nulle part où aller", a déploré Thomas White, le directeur de l'office de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Ghaza, territoire occupé par l'entité sioniste de 1967 à 2005 et sous blocus sioniste depuis 2007.