L'importance "stratégique" de la station de dessalement d'eau de mer (SDEM) de Tighremt à 40 km à l'ouest de Bejaia, est "évidente", a affirmé jeudi le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, lors d'une visite de travail effectuée à cette wilaya. Le ministre a souligné que l'importance de la SDEM de Bejaia est due au fait qu'une partie de la ressource de ce projet sera destinée à alimenter, à terme, les wilayas riveraines, notamment Sétif, Bordj-Bou-Arredj et Bouira, la station étant modulée pour produire quotidiennement 300.000 M3 alors que les besoins de la wilaya sont fixés à quelques 250.000 M3. Sur le terrain, au lieu-dit, "Assoumeth", en haute montagne, à quelques trois (3) km de Tighremt, Co-Sider-canalisation et les entreprises hydrauliques relevant du ministère, s'évertuent à transformer le site et à le préparer pour accueillir les équipements requis et par ricochet assurer dans un premier temps, l'alimentation en eau de toute la région ouest, sujette depuis des années à un stress hydrique des plus aigus, selon les explications fournies sur place. Le ministre a exhorté les acteurs impliqués dans la réalisation du projet, à conjuguer leurs efforts, non seulement pour être dans les délais contractuels, mais pour "le livrer avant terme". M. Derbal a aussi rendu "un hommage appuyé" à toutes les entreprises qui sont engagées dans la réalisation du projet, lequel, au vu des avancées enregistrées "augure de perceptives prometteuses et d'une qualité technique exigeante", a-t-il dit. Le ministre s'est également dit "satisfait" de l'avancée des travaux de réalisation, en aval, du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) et des transferts hydriques de la station vers les agglomérations limitrophes, voire au-delà. Durant sa visite à Bejaia, le ministre a également passé en revue plusieurs autres chantiers, notamment ceux relatif à la réalisation de stations d'épuration des eaux usées à Sidi-Aich et Oued-Ghir. La première étant en achèvement et l'autre en début de réalisation. Le ministre a exhorté les cadres techniques de ces deux projets à "aller vite" et surtout "à réfléchir dores et déjà, à la possibilité d'exploiter à pleine capacités les eaux traitées et leur mise à disposition en faveur de l'irrigation agricole".