La population à Ghaza "meurt de faim", a dénoncé mercredi un haut responsable de l'OMS, au moment où d'importants pays donateurs ont annoncé la suspension de leur aide à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). "C'est une population qui meurt de faim. C'est une population qui est poussée au bord du gouffre", a déclaré le directeur du programme des urgences sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, lors d'une conférence de presse à Genève. "Les Palestiniens à Ghaza sont en catastrophe massive... Si vous demandez si la catastrophe peut s'aggraver, oui absolument", a-t-il ajouté. L'aide humanitaire entre au compte-gouttes dans ce territoire palestinien totalement assiégé par l'entité sioniste. "Le nombre de calories consommées par les habitants de Ghaza a systématiquement diminué et la qualité de l'alimentation a chuté. Les gens ne sont pas censés survivre avec de l'aide alimentaire pendant des mois et des mois ou des années", a expliqué Michael Ryan. "Et si vous mélangez le manque de nourriture au surpeuplement ainsi qu'au froid et au manque d'abris, vous obtenez les conditions parfaites pour qu'il y ait une épidémie massive chez les enfants", a-t-il dit. "A ce jour, plus de 100.000 habitants de Ghaza sont soit morts, blessés, portés disparus ou présumés morts", a indiqué le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant la conférence de presse. "Le risque de famine est élevé et augmente chaque jour", a-t-il dit, alors que les opérations d'aide aux civils de l'Unrwa sont menacées. Plusieurs pays donateurs, dont les Etats-Unis, ont suspendu leur financement à l'Unrwa. Selon le Dr Tedros, cela aura "des conséquences catastrophiques pour la population à Ghaza".