L'Algérie et l'Italie ont signé, jeudi, un nouvel accord en vue de renforcer la coopération sécuritaire entre les deux pays pour l'adapter aux défis actuels et aux nouvelles formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic de stupéfiants, le crime électronique et économique, la migration clandestine et la traite des êtres humains. L'accord a été signé au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal (Alger), par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, M. Brahim Merad et son homologue italien, M. Matteo Piantedosi en visite actuellement en Algérie. Au terme de la cérémonie de signature, M. Merad a affirmé que cet accord "traduit concrètement la volonté sincère du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et de son homologue italien, M. Sergio Mattarella, exprimée lors des visites échangées au cours de dernières années, et vise à relancer la coopération entre les deux pays qui entretiennent des relations historiques profondes marquées par des liens de bon voisinage et une coopération dans plusieurs domaines". Il a en outre relevé "la révision de l'accord sécuritaire signé par les deux pays en 1999 afin de l'adapter aux différents défis actuels et aux nouvelles formes de criminalité transfrontalière", soulignant que dans le nouvel accord, une clause a été introduite, concernant "la coordination des efforts de lutte contre le trafic de drogue et de produits psychotropes, la traite des êtres humains, la migration clandestine" et le crime électronique et économique", outre "la sécurisation des infrastructures". Lire aussi: Le ministre de l'Intérieur s'entretient avec son homologue italien En vertu de cet accord, il a été procédé également "au renforcement de la coopération entre les corps de la police et de la Protection civile des deux pays", en "assurant la coordination continue et l'évaluation de l'efficience des activités communes". Saluant les efforts consentis par l'Armée nationale populaire (ANP) et les autres corps de sécurité dans la lutte contre la criminalité et la migration clandestine, M. Merad a souligné que ce nouvel accord avec l'Italie est "très important", compte tenu, a-t-il dit, de "la situation stratégique de l'Algérie qui fait d'elle le portail de l'Afrique, et de l'Italie, considérée comme le portail de l'Europe", en sus "de la coopération étroite et fructueuse entre les corps de la police et de la Protection civile des deux pays". Le ministre a, par ailleurs, salué "le soutien de l'Italie à l'Algérie durant la glorieuse Guerre de libération nationale et la période difficile qu'elle a traversée dans les années 90", relevant "une convergence de vues entre les deux parties en matière de lutte contre la criminalité dans toutes ses formes". A son tour, le ministre italien a indiqué que cet accord est d'une "extrême importance", à même d'offrir "un large cadre de coopération entre les corps de sécurité et de la police des deux pays pour faire face aux différents crimes graves", ajoutant qu'il a été convenu "de la mise en œuvre rapide de cet accord sécuritaire". Le ministre italien a en outre salué "le professionnalisme des corps de la police et de la Protection civile de l'Algérie", louant également "les efforts consentis par l'Algérie dans la lutte contre la criminalité dans toutes ses formes". M. Piantedosi a mis en avant "l'amitié profonde et la coopération étroite" entre les deux pays, qualifiant l'Algérie de "partenaire important pour l'Italie dans tous les dossiers stratégiques, notamment dans la région de la Méditerranée".