La population de Ghaza souffre d'un niveau "sans précédent" de conditions proches de la famine en raison de l'agression sioniste contre l'enclave, a indiqué lundi le Programme alimentaire mondial (PAM). Quelque 550.000 personnes se retrouvent face à une insécurité alimentaire catastrophique, alors que toute la population est affectée par la situation, a déploré de son côté l'agence de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), dont le siège est à Rome. "On assiste à des niveaux sans précédent d'insécurité alimentaire aiguë, de faim et de conditions proches de la famine à Ghaza", a déclaré la directrice générale adjointe de la FAO, Beth Bechdol, citée dans un communiqué de la FAO. La totalité des 2,2 millions d'habitants à Ghaza figurent dans les trois niveaux plus élevés d'urgence alimentaire, du niveau 3 d'urgence au niveau 5 de catastrophe. La classification de sécurité alimentaires (IPC) compte en tout 5 niveaux. "A ce stade, environ 25% de ces 2,2 millions figurent dans les niveaux plus élevés de la classification IPC", a souligné Beth Bechdol. Rafah, une ville au sud de Ghaza à la frontière avec l'Egypte, est devenue le dernier refuge pour des civils en fuite. Nombre d'entre eux dorment dehors dans des tentes ou des abris de fortune, en manque d'eau, de nourriture et de services sanitaires. "En ce moment, la priorité absolue est d'assurer que la nourriture, l'eau et les fournitures médicales soient les livraisons prioritaires entrant dans Ghaza", a indiqué Beth Bechdol. Ghaza assurait sa "propre production de fruits et légumes, et disposait d'un secteur solide de production de bétail à petite échelle", mais "selon nos évaluations des dégâts, la plupart de ces élevages mais aussi l'infrastructure nécessaire pour la production agricole ont été virtuellement détruits", a-t-elle déploré.