Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a examiné mardi avec le directeur de l'Organisation mondiale de la santé(OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, les moyens à même de permettre l'acheminement des médicaments, des équipements ainsi que l'entrée des médecins et des personnels de santé dans la bande de Ghaza, cible d'attaques sionistes depuis le 7 octobre 2023. Lors d'une entrevue en aparté à Genève, en marge des travaux de la 55ème session ordinaire du Conseil des droits de l'homme des Nations-unies, Al-Maliki a appelé "de nouveau à organiser une campagne internationale pour faire adhérer le maximum d'Etats et d'organisations internationales, à l'effet d'acheminer davantage d'aides humanitaires pour la bande de Ghaza". Pour sa part, Ghebreyesus s'est dit préoccupé par l'état du secteur de la santé en Palestine et son impact tragique sur les civils et sur la vie en général, soulignant que ce que "faisait l'OMS à Ghaza n'était rien d'autre que la mise en œuvre de sa mission fondamentale d'assurer la santé pour tous et de soutenir le secteur de la santé". Lundi, le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait déclaré que très peu d'aide humanitaire est entrée dans la bande de Ghaza, ce mois-ci, avec une baisse de 50% par rapport à janvier. "L'aide était censée augmenter et non diminuer pour répondre aux besoins énormes des deux millions d'habitants de Ghaza, qui vivent dans des conditions désespérées", a-t-il souligné, dans un message posté sur la plateforme X. Le porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, a déclaré, de son côté, mardi, qu'il était devenu pratiquement impossible d'effectuer des évacuations médicales et des livraisons d'aides dans le nord de la bande de Ghaza, et de plus en plus difficile dans le sud".