Le mouvement national palestinien de libération (Fatah) a mis en lumière que la décision adoptée par plusieurs Etats contre l'UNRWA, est un parti-pris avec le gouvernement de l'occupation israélienne et vise à liquider la question des réfugiés, ainsi qu'une punition collective contre des millions de palestiniens, notamment les réfugiés dans la bande de Gaza. Fatah a ajouté, dans un communiqué publié par le Commissariat à l'information, à la culture et à la mobilisation intellectuelle, dimanche, que cette résolution est en contradiction flagrante avec la résolution internationale n° 302 qui a créé l'agence de l'UNRWA, en plus des résolutions internationales sur la question palestinienne, considérant que cette résolution vient compléter les plans de liquidation des droits du peuple palestinien, en particulier le droit au retour des réfugiés palestiniens prévu par la résolution internationale n° 194. En outre, Fatah a appelé à renoncer à cette décision, affirmant que la question des réfugiés est la question centrale de la cause palestinienne. L'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé, lundi, qu'elle ne sera plus en mesure de poursuivre ses opérations à Ghaza et dans la région au-delà de la fin du mois de février prochain, si le financement ne reprenait pas. «Si le financement ne reprend pas, l'UNRWA sera dans la contrainte de cesser ses opérations à Ghaza et dans les autres territoires palestiniens », a averti lundi un porte-parole de l'UNRWA sous le couvert de l'anonymat, cité par l'agence de presse Wafa. Dans une déclaration antérieure, le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, avait souligné qu'«il est choquant de constater une suspension des fonds accordés à l'Agence en réaction à des allégations contre un petit groupe d'employés, en particulier compte tenu de l'action immédiate prise par l'UNRWA en résiliant leurs contrats et en demandant une enquête indépendante et transparente». Lazzarini avait ajouté qu' «il serait extrêmement irresponsable de sanctionner une agence et une communauté entière, surtout en période de guerre, de déplacements et de crises politiques dans la région». Plusieurs Etats et organisations ont dénoncé la décision de la suspension par certains gouvernements occidentaux de leurs financements au profit de l'UNRWA, soulignant qu'«une telle décision est irréfléchie et précipitée». L'OMS appelle les Etats à ne pas arrêter le financement de l'UNRWA Le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé les donateurs à ne pas suspendre le soutien financier à l'Agence de secours et de travaux de l'UNRWA. «Nous appelons les donateurs à ne pas suspendre leur financement à l'UNRWA à ce moment critique», a déclaré Ghebreyesus dans une publication sur son compte via X. Il a souligné que «la réduction du financement ne fera que nuire au peuple de la bande de Gaza, qui souffre gravement et a un besoin urgent de soutien». L'Espagne va maintenir ses relations avec l'UNRWA L'Espagne maintiendra ses relations avec l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), après le gel par une dizaine de pays des financements de cette agence, a annoncé lundi le ministre espagnol des Affaires étrangères. «Nous ne changerons pas notre relation avec l'UNRWA», qui est «une agence des Nations unies indispensable pour soulager la situation humanitaire», a déclaré le ministre José Manuel Albares devant le Congrès des députés. Dix pays occidentaux ont suspendu leur financement de l'UNRWA. La rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a estimé que les pays qui suspendaient leur financement à l'UNRWA «participaient à un génocide».