Les forces sionistes bloquent "systématiquement" l'accès aux personnes ayant besoin d'aide humanitaire dans l'enclave palestinienne de Ghaza, compliquant encore la tâche déjà délicate d'acheminer cette aide dans cette zone, a déclaré l'ONU mardi. "Il est devenu pratiquement impossible d'effectuer des évacuations médicales et des livraisons d'aide dans le nord de la bande de Ghaza, et de plus en plus difficile dans le sud", a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Tous les convois d'aide prévus dans le nord se sont vu opposer un refus par les forces sionistes ces dernières semaines, le dernier autorisé remontant au 23 janvier, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pire encore, même les convois qui avaient reçu une autorisation, ont été bloqués à plusieurs reprises ou ont essuyé des tirs. M. Laerke a ainsi évoqué un incident survenu dimanche dernier, lorsqu'un convoi organisé conjointement par l'OMS et le Croissant-Rouge palestinien pour évacuer des patients de l'hôpital Al Amal assiégé dans la ville de Khan Younes (sud), a été bloqué pendant des heures et que des ambulanciers ont été arrêtés. "Malgré une coordination préalable (avec les forces sionistes) pour tous les membres du personnel et les véhicules, les forces (sionistes) ont bloqué le convoi de l'OMS pendant de nombreuses heures dès qu'il a quitté l'hôpital", a déclaré M. Laerke aux journalistes à Genève. Les forces sionistes "ont forcé les patients et le personnel à sortir des ambulances et ont fait se déshabiller les membres du personnel médical", a-t-il ajouté, précisant que le convoi, qui transportait 24 patients, était resté bloqué pendant sept heures. "Trois membres du personnel paramédical du Croissant-Rouge palestinien ont ensuite été arrêtés, bien que leurs informations personnelles aient été communiquées à l'avance aux forces" sionistes, a déclaré M. Laerke, ajoutant qu'un seul d'entre eux avait été libéré jusqu'à présent. "Il ne s'agit pas d'un incident isolé", a-t-il souligné. "Les convois d'aide ont essuyé des tirs et l'accès aux personnes ayant besoin d'être secourues leur est systématiquement refusé". Cette "facilitation inadéquate de l'acheminement de l'aide dans la bande de Ghaza signifie que les travailleurs humanitaires sont exposés à des risques inacceptables et évitables d'être détenus, blessés ou pire encore", a déclaré M. Laerke.