Les forces d'occupation sionistes ont intensifié les campagnes d'arrestations arbitraires depuis le 7 octobre dernier, procédant dernièrement à la réincarcération de prisonniers palestiniens libérés individuellement ou dans le cadre d'échange de prisonniers, au mépris de tous les accords conclus interdisant l'intimidation ou le harcèlement d'un détenu libéré. L'entité sioniste continue de violer toutes les clauses des accords relatifs à la libération des prisonniers, en les arrêtant de nouveau et en les retenant, parfois, en détention administrative. L'occupant sioniste recourt à la détention administrative sans aucun chef d'accusation retenu contre des ex-détenus qui sont de nouveau arrêtés et persiste dans sa politique de répression sans précédent à les persécuter ainsi que leurs familles. Dans une déclaration à l'APS, le porte-parole du Comité chargé des prisonniers et ex-détenus palestiniens, Thaer Shriteh, a fait savoir que "l'occupant a arrêté plus de 10 prisonniers libérés dans le cadre de l'accord d'échange de prisonniers", conclu avec la résistance palestinienne fin novembre dernier, dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu. Il a ajouté qu'en 2014, l'occupant sioniste avait également arrêté quelque 80 prisonniers libérés dans le cadre de l'accord de Shalit (conclu le 11 octobre 2011 et en vertu duquel 1.027 prisonniers palestiniens ont été libérés en échange du soldat Gilad Shalit), soulignant que "certains d'entre eux se trouvent en détention, à ce jour". "L'occupation a exécuté des milliers d'arrestations depuis le 7 octobre, et plus de 70 à 75 % des personnes arrêtées sont d'anciens prisonniers ayant purgé des peines dans des prisons et des centres de détention", a-t-il fait savoir, soulignant que "l'offensive visait principalement les anciens prisonniers et que toutes les arrestations survenues ces derniers mois sont une réaction vindicative ciblant les prisonniers, leurs familles et tout peuple palestinien". Le même responsable a affirmé que "le nombre de prisonniers en détention administrative avant le 7 octobre était de près de 1.200, mais ce nombre a doublé récemment pour atteindre près de 4.000 prisonniers, dont 3.000 détenus depuis le début de l'opération du +déluge d'al-Aqsa+, la majorité étant d'anciens prisonniers transférés en détention administrative". "La réincarcération de prisonniers libérés dans le cadre d'échanges constitue une violation flagrante de ces accords, et cela n'est pas nouveau pour l'occupation" qui revient à la charge après chaque échange de prisonniers. Le porte-parole du comité chargé des prisonniers et ex-détenus palestiniens "a imputé à la communauté internationale la responsabilité des dépassements commis par l'entité sioniste contre les détenus", exhortant l'ONU "à faire pression sur l'entité sioniste pour l'amener à arrêter ses persécutions à leur encontre". Il a également exhorté la communauté internationale "à obliger l'entité sioniste à se conformer aux accords d'échange de prisonniers" pour éviter que de telles pratiques se reproduisent, si d'autres accords venaient à être conclus à l'avenir. Il a ajouté que le comité a fait une proposition qu'il a partagée avec les parties compétentes, chargées de superviser les négociations et l'opération d'échange de prisonniers, et qui prévoit de trouver un nouveau mécanisme pour la conclusion de ces accords d'échange de prisonniers". Le mécanisme stipule qu'il y ait une partie ou une institution onusienne qui parraine l'accord d'échange de prisonniers avec l'approbation de l'ONU ou qu'un Etat soumettre le projet de l'accord ou cette transaction aux Nations unies, la proposition devant être sous supervision onusienne ou internationale". Les forces d'occupation ciblent volontairement les prisonniers libérés, à l'issue de chaque accord d'échange, en guise de représailles ou tentent de les remettre derrière les barreaux, sans tenir compte des garanties convenues au titre des accords.