Le peuple palestinien commémore lundi la "Journée du prisonnier", alors que les agressions sionistes s'intensifient et que les campagnes d'arrestation se multiplient. La journée du 17 avril correspond à la libération du premier prisonnier palestinien dans le cadre d'un accord d'échange conclu en 1974. Les Palestiniens ont choisi cette date pour exprimer leur solidarité avec leurs prisonniers détenus dans les geôles sionistes. Selon les derniers chiffres fournis par la commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens, 4900 Palestiniens sont détenus dans les prisons de l'occupation sioniste, dont 350 enfants, 1016 personnes en détention administrative (sans charge ni procès), 1800 malades dont 700 ont besoin d'une prise en charge urgente. De même que 215 prisonniers sont tombés en martyrs à l'intérieur des prisons depuis 1967. Par ailleurs, les forces de l'occupation sioniste ont intensifié, durant ce mois de Ramadhan, les attaques et les agressions contre la mosquée d'al-Aqsa dans la capitale palestinienne Al-Qods occupée mais aussi dans différents gouvernorats, procédant à l'arrestation de plusieurs dizaines de Palestiniens. Les forces sionistes ont pris d'assaut plusieurs maisons du village Al-Aoudja, au nord de la ville d'Ariha et ont procédé à l'arrestation de cinq Palestiniens de la même famille. Elles ont arrêté, en outre, trois jeunes Palestiniens du village de Beitin, à l'est de Ramallah, après avoir perquisitionné leurs maisons et trois autres dans la ville d'Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie occupée. A ce propos, la commission avait alerté l'opinion publique internationale sur l'état de santé critique de plusieurs prisonniers dans les geôles de l'occupation sioniste, citant, entre autres, le prisonnier Assef Al-Rifaey, âgé de 20 ans, qui a été soumis récemment à des séances de chimiothérapie et qui souffre actuellement de "douleurs atroces" et Mohamed Hamdan, désormais dans l'incapacité de marcher pour au moins 5 semaines. Par ailleurs, l'état de santé de l'un des plus anciens détenus palestiniens dans les geôles de l'occupation, Adnan Khader, 44 ans, qui poursuivait dimanche sa grève de la faim pour le 64e jour consécutif, s'est beaucoup détérioré, a alerté la même source. Arrêté 12 fois au cours des 20 dernières années, il a passé un total de 8 ans derrière les barreaux. Pendant ses différentes incarcérations, il a observé plusieurs fois des grèves de la faim, dont la plus longue a été celle de 67 jours en 2021. Des rassemblements de solidarité avec le peuple palestinien Dans le cadre de la mobilisation autour de la Journée internationale de soutien aux prisonniers palestiniens, des appels à participer à des rassemblements ont été lancés par des organisations dans certaines villes européennes. En effet, un rassemblement a été organisé samedi en Belgique à l'initiative du réseau international de solidarité avec les prisonniers palestiniens (Samidoun) et le Secours rouge, appelant notamment à la libération de l'intellectuel palestinien, gravement malade, Walid Daqqah. En France, le "Collectif Boycott Apartheid" et Samidoun - Paris Banlieue ont organisé une projection cette semaine du film "Gray, Black and blue" du réalisateur palestinien Karam Abu Ali, un documentaire dans lequel quatre militantes palestiniennes témoignent de leur vécu dans les geôles sionistes. Un quotidien marquée par les humiliations et les violences quotidiennes, les pressions sur leurs familles et la négligence médicale, mais également par une résistance active face à l'administration pénitentiaire. Un rassemblement en solidarité avec Al-Aqsa s'est tenu à Chatelet à Paris, au lendemain de l'assaut mené contre les fidèles palestiniens lors duquel des arrestations de masse ont été effectuées par les forces de l'occupation sioniste. Un autre événement est prévu mardi dans la ville de Toulouse, sous le slogan "Liberté pour tous les prisonniers palestiniens" en soutien à la résistance palestinienne contre l'entité sioniste. En Allemagne Samidoun Deutschland, a organisé une manifestation à Berlin en réponse à l'appel des masses palestiniennes et en solidarité avec la résistance palestinienne, première ligne de défense contre l'occupation et sa barbarie.