L'ONG Amnesty International a qualifié d'"historique" l'avis consultatif rendu vendredi par la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques de l'entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, y compris Al Qods-Est. "C'est une reconnaissance historique des droits des Palestiniens et Palestiniennes qui ont été bafoués depuis des décennies d'occupation", a affirmé l'ONG dans un communiqué. Selon cette ONG, l'avis rendu par la CIJ, qui reconnaît l'illégalité de l'occupation et l'annexion par l'entité sioniste des territoires palestiniens depuis 1967, est "une étape primordiale pour protéger les droits de la population palestinienne". Elle a relevé, dans ce contexte, que l'occupation des territoires palestiniens est l'un des "principaux piliers du système d'apartheid que (l'entité sioniste) utilise pour dominer et opprimer la population palestinienne, et qui a causé des souffrances d'une ampleur massive". "Depuis des décennies, les Palestiniens et Palestiniennes ont vu leurs logements détruits, ils ont été expropriés de leurs terres qui ont été utilisées pour construire et étendre des colonies, et ils ont été la cible de restrictions étouffantes affectant tous les aspects de leur vie quotidienne, notamment par la séparation de leurs familles, les restrictions de leur droit de circuler librement et la privation de l'accès à la terre, à l'eau et aux ressources naturelles", rappelle l'ONG. Amnesty international a estimé, à ce titre, que l'avis de la CIJ intervient dans un moment "crucial". En effet, l'entité sioniste se livre depuis neuf mois à "des violations flagrantes, à une échelle catastrophique, du droit international humanitaire, en menant des attaques meurtrières et illégales dans le cadre de son offensive dans la bande de Ghaza occupée, dont le bilan parmi les civils est sans précédent", a-t-elle souligné. Elle a fait remarquer que l'entité sioniste a également "intensifié les accaparements illégaux de terres en Cisjordanie occupée et a autorisé la construction de toujours plus de colonies à Al Qods-Est, occupée et annexée illégalement, ce qui a renforcé et perpétué l'occupation illégale", dénonçant la transgression systématique par cette entité des mesures conservatoires prononcées par la CIJ en vue d'empêcher le génocide à Ghaza et mettre immédiatement fin aux opérations militaires à Rafah comme l'a ordonné la CIJ dans son arrêt le 24 mai 2024. L'ONG a exigé de l'entité sioniste de "retirer ses forces de l'ensemble des territoires occupés, y compris de la bande de Ghaza", et de "retirer tous les colons de Cisjordanie, y compris d'Al Qods-Est illégalement annexée". Elle a également appelé la communauté internationale à "prendre des mesures sans équivoque pour veiller à ce que (l'entité sioniste) mette fin à son occupation illégale", exhortant cette dernière à "cesser de contrôler tous les aspects de la vie de la population palestinienne et céder le contrôle des frontières, des ressources naturelles, de l'espace aérien et des eaux territoriales dans les territoires occupés". "Cela doit prendre la forme de la levée du blocus illégal imposé à Ghaza, et de l'autorisation pour les Palestiniens de circuler librement entre Ghaza et la Cisjordanie", a-t-elle expliqué. "Il est indispensable de mettre fin à l'occupation pour mettre un terme à la pratique récurrente d'atteintes aux droits humains" dans les territoires palestiniens occupés, a conclu l'ONG.