Les peuples sahraoui et palestinien, en lutte pour s'affranchir du joug colonial, sont aujourd'hui "à l'avant-garde" d'un mouvement d'"émancipation des peuples du Grand Sud" confrontés à la domination "des multinationales et des grands groupes financiers", a affirmé le président de la Coordination européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand. "Aujourd'hui, dans leurs luttes de résistance contre l'envahisseur colonialiste, les Palestiniens comme les Sahraouis ne sont pas les avatars d'un colonialisme historiquement condamné et dépassé, ils sont à l'avant-garde dans le monde où se produit la deuxième grande étape de l'émancipation des peuples du Grand Sud confrontés à la domination impériale des multinationales et des grands groupes financiers", a-t-il souligné, dans une contribution publiée sur le site entreleslignes.be. Il a soutenu, à ce titre, que "le drame que vivent tant les Sahraouis que les Palestiniens s'appelle le colonialisme dans sa forme la plus brutale et barbare". Pour ce militant humaniste, ce colonialisme n'existe que "grâce à la complicité des Occidentaux, en particulier de la France, de l'Espagne et des Etats-Unis". "C'est ainsi que le Maroc, comme (l'entité sioniste), se croient au-dessus des lois, du droit et des grandes conventions internationales", a-t-il déploré. Pierre Galand a rappelé, dans ce contexte, que depuis 1975, les Sahraouis ont connu le même sort que les Palestiniens en étant chassés de leur territoire. "Les deux peuples ont été déplacés de force et survivent pour la plupart d'entre eux grâce à l'accueil qui leur est réservé par des pays frères", a-t-il martelé, relevant que le Maroc, comme l'entité sioniste dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), "colonise, prélève et exploite à son profit les ressources naturelles des Sahraouis et ce, en violation du droit international et des arrêts tant de la Cour européenne de Justice que de la Cour africaine des droits Humains et des droits des peuples". Selon le président de l'Eucoco, les massacres génocidaires commis par l'entité sioniste à Ghaza mais aussi en Cisjordanie et à Al-Qods ont suscité "un éveil mondial et de nouvelles mobilisations qui s'inscrivent dans les grandes étapes des soutiens aux luttes d'émancipation des peuples conduites en Algérie par le FLN, au Vietnam par Hô Chi Min, en Afrique par A. Neto, Mondlane, G.A. Nasser, J. Nyerere, P. Lumumba, Th. Sankara, S. Nujoma, Sekou Toure, K. Nkrumah, N. Mandela, sans oublier Gandhi, Soekarno, Mao, Gusmao, en Asie ou encore F. Castro, S. Allende en Amérique Latine et tant d'autres". "Palestiniens et Sahraouis sont aujourd'hui des maillons solides de l'histoire qui pousse les peuples à décider souverainement de la conduite de leur lutte pour imposer à la communauté des Nations ce qui est juste", a-t-il soutenu. Il a expliqué, à ce propos, que les formes multiples de rébellion légitime qu'ils adoptent pour faire respecter leurs droits les plus fondamentaux au regard du droit international qu'ils ont contribué à créer, "se fondent sur leur droit à être respecté, ce qui n'est en fait qu'une nécessité existentielle face à l'aliénation qui leur est imposée par la force brutale des armes et des marchands". L'attente des opprimés, a-t-il poursuivi, "n'a que trop duré". "Il est temps de leur donner raison et de revenir aux tables de négociations pour initier un renouveau de l'Organisation des Nations unies et de son rôle central", a-t-il plaidé.