Une saisie de 3,6 tonnes de haschisch dissimulées dans une cargaison de farine de poisson, destinée à l'exportation, a révélé encore une fois le rôle croissant du Maroc dans le trafic de drogue vers l'Europe, mettant en lumière la complicité de certaines institutions dans ces opérations. Selon des sources médiatiques locales, lors d'une opération controversée, trois tonnes et 619 kilogrammes de haschisch extrait du cannabis ont été découvertes dans le port de Casablanca, cachées dans une cargaison en partance pour la Belgique. Cette opération, qui a mis en lumière l'implication d'une entreprise cotée à la Bourse de Casablanca, a provoqué une onde de choc dans les milieux économiques et sécuritaires, d'autant plus que la drogue a quitté un site de production officiel avec des procédures logistiques validées par un responsable des douanes. Les mêmes médias ont indiqué que les enquêtes préliminaires ont révélé l'existence d'un réseau complexe impliquant un chauffeur, des responsables au sein de l'usine, ainsi qu'un responsable douanier, renforçant ainsi l'hypothèse d'une complicité interne qui transforme le Maroc en un centre international de trafic de drogue. Selon les mêmes sources, l'affaire a également mis en évidence la faiblesse de la surveillance institutionnelle, impliquant une entreprise cotée en bourse, ce qui soulève des questions sur l'infiltration de "l'argent sale" dans l'économie officielle. Malgré l'agitation suscitée par l'affaire, les échanges boursiers de l'entreprise n'ont pas été considérablement affectés, mettant en lumière la fragilité du système financier marocain et sa capacité limitée à gérer des affaires de cette envergure. Le Maroc, connu pour être l'un des plus grands producteurs de cette substance toxique au monde, est devenu un acteur clé dans le commerce illicite, tirant parti de sa position géographique proche de l'Europe. Cependant, cette situation géographique est désormais utilisée par les réseaux de trafic international, soutenus par une complicité interne qui permet aux cargaisons de passer sans véritable contrôle à travers les ports marocains. Il convient de souligner que cette affaire n'est qu'un épisode parmi une longue série de scandales qui montrent que le Maroc n'est plus seulement un point de transit pour les drogues, mais un axe principal pour approvisionner le marché européen en substances dangereuses. Récemment, les autorités brésiliennes ont découvert plus d'une tonne de cocaïne à bord d'un navire dans le port d'Itapoa, à Santa Catarina, dans le sud du pays, destiné au Maroc, puis à l'Europe. Dans un autre développement, qui révèle la montée en puissance des réseaux de trafic marocains par les points frontaliers, la Garde civile espagnole a arrêté vendredi dernier à Ceuta un migrant marocain résidant en France, qui tentait de faire passer environ 46 kilogrammes de haschisch dans son véhicule.