Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, Fayçal Bentaleb a présenté, mardi à l'Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi modifiant et complétant la loi relative aux assurances sociales, portant prolongation du congé de maternité. Lors de son exposé devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, M. Bentaleb a précisé que ce texte actualisé intervenait "en application des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, prévoyant la prolongation du congé de maternité de la femme travailleuse pour une durée totale de 5 mois, en contrepartie d'une indemnité journalière du salaire d'une durée de 150 jours, au lieu de 98 jours prévus par la loi en vigueur". Pour le ministre, ce projet de loi exprime "l'engagement du président de la République à renforcer la protection des nourrissons et des mères travailleuses ayant accouché, en leur permettant de bénéficier d'une période suffisante pour se rétablir et prendre soin du nouveau-né, durant les premiers mois de sa vie". Il a indiqué que cet amendement se veut "un apport qualitatif en matière d'assurance maternité, surpassant les normes et les recommandations mises en place par l'Organisation internationale du travail (ONT) en la matière, que ce soit en termes de durée ou du taux d'indemnité ". M. Bentaleb précise que ce projet de loi permet à la femme travailleuse, assurée sociale, en cas de naissance d'un enfant atteint d'un handicap, d'une malformation congénitale ou d'une maladie grave nécessitant un accompagnement ou une intervention médicale, de bénéficier, après 150 jours, d'une première prolongation de 50 jours directement après la fin de la période légale du congé de maternité, et d'une seconde prolongation qui peut atteindre 165 jours supplémentaires, si l'état de santé du nouveau-né l'exige". Pour le ministre, ces nouvelles dispositions "accorderont à la femme travailleuse le droit de bénéficier des prestations prévues par la législation en vigueur en matière d'assurance sociale, notamment la comptabilisation de ces périodes pour la retraite". Ce projet de loi "jette les bases d'un nouvel acquis qui s'ajoute à ceux réalisés au profit de la femme travailleuse afin de renforcer et de préserver sa place au sein de la société et contribuer ainsi à améliorer son rendement professionnel".