La prolongation du congé de maternité à 6 mois entre dans une nouvelle phase de concrétisation, représentant un pas important dans l'amélioration de la prise en charge des mères travailleuses. C'est dans ce contexte que le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a estimé, lors de la présentation du projet de loi portant prolongation du congé de maternité devant la Commission de la santé de l'Assemblée populaire nationale, que «l'amendement de la loi relative aux assurances sociales s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, visant à renforcer les droits de la femme travailleuse pour leur permettre de concilier les responsabilités professionnelles et les engagements familiaux». Une étape qui confirme l'engagement de l'Etat à opérer un changement significatif dans l'accompagnent médical et l'amélioration de la couverture sociale pour les salariés. Un changement qui consiste essentiellement à soutenir les mères salariées en situation difficile après l'accouchement, en leur conférant les capacités d'affronter cette épreuve. À ce titre, la prolongation du congé de maternité de 14 semaines consécutives après l'expiration de la durée légale qui est de 98 jours actuellement permettra aux mères confrontées à des complications, de maladies graves du nouveau-né, d'évaluer la gravité de la situation et de recourir aux soins et aux traitements et aux suivis médicaux qui s'imposent. Un processus lourd qui s'appuie sur l'accompagnement de l'Etat, tant sur le plan social, professionnel et psychologique que sur le plan financier. Dans ce sillage, il convient de souligner que cet accompagnement prend toute son importance à travers un reversement d'indemnités à 100% du salaire. À ce titre, le ministre a tenu à préciser que «le nouveau projet propose d'étendre les indemnités journalières (IJ) de 14 semaines supplémentaires en cas de naissance d'un enfant atteint d'un handicap ou d'une maladie grave, avec la possibilité de les prolonger jusqu'à 24 semaines si besoin est». On ne peut plus clair, ces meures traduisent l'assurance d'une prise en charge qui s'évalue proportionnellement à la santé de la mère et de l'enfant, et qui peut s'étendre à un soutien continu en cas de complication grave. À ce titre, l'évolution de la prise en charge des mères salariées se place parmi les priorités de l'Etat, en tant qu'axe de développement des conditions professionnelles des travailleurs. Cela étant, l'aboutissement à ces objectifs repose également sur l'amélioration des procédures administratives et juridiques, en vue de permettre à cette catégorie de salariés de bénéficier des aides et des soutiens rapidement.