Des lois de gouvernance d'entreprises adaptées aux spécificités de chaque secteur seront élaborées prochainement, a-t-on appris lors d'une conférence régionale de présentation du code algérien de gouvernance d'entreprise, tenue dimanche à Oran. Le président du groupe de travail "GOAL 08", Slim Othmani, a souligné, en marge de cette rencontre, que des "lois seront graduellement intégrées et adaptées aux particularités de chaque secteur, tout en étant complémentaires au premier code algérien de gouvernance d'entreprise, considéré comme loi fondamentale". Le premier code a été approuvé en mars 2009 par les associations professionnelles, à savoir le Cercle d'action et de réflexion sur l'entreprise (CARE), le Forum des Chefs d'entreprises et l'Association des producteurs algériens de boissons (APAB) avec le soutien du ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat. En ce qui concerne le bilan de l'adhésion des entreprises au présent code, l'intervenant a indiqué qu'il sera prêt en 2011 et interviendra après l'achèvement de l'enquête sur les applications de la gouvernance d'entreprise, au cours de la première semaine de juillet. Cette enquête, qui touche 250 entreprises au niveau national, permettra de définir le niveau de gouvernance dans les entreprises algériennes, a souligné la même source. Le président-directeur général de la firme conseil "Humils Corporate Finance", Lies Kerrar, qui a animé cette rencontre, a souligné que ce code concerne différents types d'entreprises publiques et privées, et vise à améliorer la crédibilité et l'attractivité des entreprises dans le cadre de sa vision du développement, ainsi que de faciliter leur accès aux capitaux (bancaire et non bancaire), de mobiliser les ressources humaines et d'assurer les plans d'alternance dans les entreprises et leur continuité. Le champ d'intervention de la gouvernance d'entreprise comprend, selon le conférencier, plusieurs points, notamment la relation entre actionnaires et entre ces derniers et les gestionnaires exécutifs, les méthodes de gestion des entreprises familiales, notamment dans les phases de première et deuxième générations, en plus de la relation des entreprises avec les parties prenantes notamment l'Etat, les clients et les fournisseurs, ainsi que le rôle du citoyen dans les entreprises. Après avoir abordé le concept de gouvernance dans le monde, l'intervenant a noté que la concrétisation de la gouvernance d'entreprise repose sur quatre principes fondamentaux dont la transparence et la responsabilité. Les missions de l'Institut Algérien dénommé "Hawkama El Djazair" et ses perspectives ont été présentées lors de cette rencontre. Cet institut œuvre à encourager les entreprises à s'engager dans les principes de gouvernance d'entreprise, à renforcer et à accompagner l'application de la gouvernance d'entreprises algériennes, et développer les propositions de modernisation des organismes dans le domaine de la gouvernance, afin d'améliorer la compétitivité et la performance du tissu économique.