Suite à l'adoption en mars 2009 du 1er code algérien de gouvernance d'entreprises, parrainé par les associations CARE, FCE, APAB, CARE va présenter la semaine prochaine le code en question et ainsi que les principes de gouvernance d'entreprises sous la forme de conférences régionales et ce, avec l'appui de l'organisation CIPE (Center for International Private Entreprise). En outre, l'objectif de ces conférences est de mieux faire connaître les principes et les enjeux liés à une meilleure gouvernance d'entreprise en Algérie, et notamment les relations entre actionnaires, l'accès aux capitaux, la mobilisation des ressources managériales, et les problématiques de pérennisation de l'entreprise, particulièrement lors des transmissions et successions dans les entreprises familiales. A cette occasion, beaucoup de points seront présentés et débattus comme le code algérien de gouvernance d'entreprise, les projets de mise en œuvre et d'appui aux entreprises, les perspectives de création d'un institut algérien de gouvernance d'entreprise et les suggestions des participants en termes de mise en œuvre et de continuité de l'initiative. En effet, cette conférence sera animée par M. Lies Kerrar, président de Humilis Corporate Finance et membre de la Task force GAOL, 08 qui a élaboré le code algérien de gouvernance d'entreprise. Par définition, la mission de la Task Force est limitée dans le temps. Elle est contenue à l'élaboration d'un code de gouvernance d'entreprise en Algérie. Cependant, GOAL 08 est constituée de chefs d'entreprises, de consultants, d'experts en droit, de spécialistes de la gouvernance d'entreprise et de représentants des organisations et institutions qui se sont impliquées dans l'élaboration du code. Cependant, le présent code n'intègre pas les entreprises dont les capitaux sont intégralement étatiques et dont la problématique renvoie à une approche spécifique, relevant notamment du bon usage des deniers publics. De par sa population, sa contribution au PIB hors hydrocarbures et son poids dans l'emploi national, la PME privée algérienne occupe une position privilégiée dans l'économie nationale. L'attention qui lui est portée, depuis quelques années par les pouvoirs publics, témoigne de la place et du rôle qui lui sont dévolus dans le contexte des réformes actuelles. Du point de vue de leur situation générale, les entreprises algériennes du secteur privé se décomposent globalement en deux profils, les entreprises en proie à des difficultés de survie, qui constituent la grande majorité et les entreprises en phase avec les défis de la croissance, encore trop peu nombreuses. Dans les deux cas, la bonne gouvernance est de mise. Dans un cas, elle est un moment central et structurant de la mise à niveau, dans l'autre, un levier de développement. Dans le même contexte et concernant l'adhésion à la bonne gouvernance d'entreprise relève d'une démarche libre et volontaire de l'entreprise. Elle requiert l'intime conviction sur l'opportunité d'une telle démarche, en premier lieu, celle des propriétaires, ainsi que la ferme intention stratégique d'insuffler à l'entreprise, les conditions managériales internes de sa consolidation et de sa pérennité. L'entreprise intéressée peut commencer par procéder à l'auto évaluation de sa situation en matière de gouvernance. Sur cette base, elle sera en mesure de déterminer les dispositions à prendre et de les mettre en œuvre selon un plan arrêté. A cette occasion, l'entreprise rend publique une déclaration d'adhésion, à tout ou partie du code. Elle y proclame son intention de s'inspirer de sa philosophie et de se conformer, à tout ou partie de ses prescriptions, tout en conservant la possibilité d'émettre des réserves partielles ou de proposer des amendements. Les entreprises doivent, à terme, s'approprier ce code.