La production de la pomme de terre destinée à la consommation a augmenté à 30 millions de quintaux en 2010, ce qui va permettre la disponibilité et la stabilité des prix de ce produit, a annoncé mardi le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. La production est ainsi passée à 30 millions de qx contre 25 millions en 2009 et 20 millions en 2008, et ce, grâce à la mise en place du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) dont la mission principale est de stabiliser les prix sur le marché et, par ricochet, sécuriser l'agriculteur. Quant aux semences, la production a atteint 200.000 tonnes en 2010. Le secteur table sur une production de 40 millions de qx de pommes de terre de consommation d'ici 2014. "Nous avons produit plus que l'année dernière et le marché sera suffisamment couvert", a affirmé le ministre lors d'une réunion du comité interprofessionnel de la pomme de terre, ajoutant que de tels résultats "confirment que la filière commence à se stabiliser". Par ailleurs, il a demandé aux membres du comité d'établir une fourchette de prix à la production, à la commercialisation et au stockage pour une éventuelle homologation afin de stabiliser les prix sur le marché et de sécuriser l'agriculteur. Il a souligné, dans ce contexte que la nouvelle loi sur la concurrence a un effet direct sur cette filière et attribue au ministère en charge du secteur les prérogatives d'homologation des prix du produit. Questionné sur l'impact de cette loi sur son secteur, le ministre a indiqué que ce texte législatif ''donnera les instruments de régulation et éloignera le spectre de la spéculation, tandis que les comités interprofessionnels sont là pour être une force de propositions". "Si la fourchette des prix proposée par les professionnels est établie selon les règles économiques et sociales et conformément aux intérêts de l'économie nationale, il n' y a aucune raison de ne pas les homologuer'', a-t-il insisté. Selon lui, cette loi sur la concurrence ''sécurisera les acteurs et apportera un plus à la sécurité alimentaire''. Les membres du comité ont jusqu'à septembre prochain pour proposer une fourchette de prix notamment du produit sur champ qui a baissé dans certaines régions à moins de 20 DA/kilogramme décidé dans le cadre du système de régulation et que certains opérateurs n'appliquent pas. Le ministre a proposé également aux professionnels de classer les régions de forte production par zone pour qu'elles soient représentées dans des comités interprofessionnels régionaux.