Une bonne récolte de pommes de terre. La production nationale de cette denrée la plus consommée en Algérie a évolué positivement en 2009. C'est ce qu'a indiqué, le ministère de l'Agriculture dans un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion interprofessionnelle hier, à Alger. « La production de pommes de terre a atteint 25 millions de quintaux en 2009, contre 21,7 millions de quintaux pour l'année 2008, soit un taux de croissance de 15% », affirme le ministère pour qui les mécanismes de stockage de ce produit, mis en place en 2008, ont eu « un impact positif concernant notamment la préservation des revenus des producteurs et la stabilité des prix du marché à la consommation ». Le ministère souligne, dans ce sens, que « l'objectif retenu dans le cadre de la mise en place des contrats de performances 2009-2014 est d'atteindre 40 millions de quintaux ». Selon le même document, les professionnels s'engagent à se mobiliser afin d'atteindre cet objectif. « Cela à travers une meilleure organisation et coordination des différents maillons des filières, visant l'amélioration des rendements, la qualité de la production et l'extension de la culture de la pomme de terre dans les nouvelles zones de production pour les périodes d'arrière-saison et de primeur permettant de développer les disponibilités de ce produit de large consommation tout au long de l'année », ajoute-t-on. Au cours de cette rencontre, le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa a annoncé l'entrée en vigueur des nouvelles mesures législatives destinées au développement de l'agriculture. Prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009, ces dispositions seront applicables dès la prochaine campagne. A la faveur de ces mesures, les agriculteurs bénéficieront d'une exonération de la taxe sur la valeur ajoutée pour les crédits bails pour les équipements et matériels de la production nationale utilisés à des fins agricoles (matériels agricoles, équipements de chambres froides, équipement de transformation du lait, de l'huile d'olive et équipements d'irrigation). Il est prévu aussi une réduction de la TVA à un taux minimal de 7% pour les produits et dérivés (ovins, équins, caprins, les plants, les produits phytosanitaires et le film plastique), la mobilisation de ressources supplémentaires de financement des actions de protection zoo sanitaires et phytosanitaires ainsi que l'éligibilité des fermes pilotes aux soutiens des différents fonds de développement agricole permettant de leur faire jouer un rôle d'entraînement dans le développement technologique des systèmes de production agricoles et des filières semences, plants et géniteurs. « Ces différentes mesures ont pour objectif d'accompagner l'intensification et le développement des filières et des systèmes de régulation agricoles pour les produits de large consommation et de soutenir la croissance et l'emploi de l'agro-industrie et de l'industrie agroalimentaire nationales (intrants agricoles, machinisme, hydraulique agricole, industrie de transformation) », précise encore le ministère de l'Agriculture.