La 18e conférence internationale sur le sida s'ouvre dimanche prochain à Vienne avec la participation de plus de 20.000 chercheurs, médecins et membres d'associations, ont rapporté jeudi des agences de presse. Les participants à cette rencontre, qui se poursuivra jusqu'au 23 juillet sous le thème "Des droits ici et maintenant", devront débattre et examiner les nouvelles pistes prometteuses pour lutter contre la maladie qui fait deux millions de morts par an dans le monde et 25 millions de morts depuis son apparition. Les organisateurs de la réunion estiment que le respect des droits de l'Homme (accès égal aux soins de santé et à la prévention, non-discrimination) constitue la base même de la réponse adéquate à cette pandémie. Pour le programme commun des Nations unies sur le sida (Onusida), il s'agit de réduire de 1 million par an les nouvelles infections et éviter 10 millions de décès d'ici 2025. Le responsable de l'Onusida Michel Sidibé a fait savoir que le dépistage (volontaire) qui serait offert à tous et d'un traitement proposé à tous les séropositifs, sera abordé lors de la rencontre, de même que la circoncision, qui protège partiellement les hommes, des microbicides, qui pourraient un jour protéger les femmes. Selon une analyse publiée dans le journal Science, 25 milliards de dollars sont nécessaire pour contrecarrer cette maladie dans les pays pauvres, alors que l'on signale un déficit de 11,3 milliards. Les questions de coûts, crise financière et lassitude des donneurs aidant, sont lourdes. Le président de la société internationale sur le sida (IAS), Julio Montaner, a appelé les pays riches à tenir leur engagement pris par le G8 en 2005, avant la crise financière qui consiste à financer l'accès universel aux traitements contre le sida. Un tiers seulement des besoins sont couverts, avec 5 millions de personnes concernées et 10 millions en attente, selon le dernier rapport de l'Onusida. Dans son dernier rapport annuel, publié en 2009 et portant sur l'année 2008, l'Onusida a avancé un chiffre de 2,7 millions de personnes affectés par le virus du sida en 2008, avec une baisse de 17% depuis 2001.