KAMPALA (Ouganda)- Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé à Kampala (Ouganda) que la problématique de la santé maternelle, néonatale et infantile conditionne les efforts de développement dans les différents pays. "La problématique de la santé maternelle, néonatale et infantile conditionne les efforts de développement dans nos pays car la santé, qui est un droit fondamental, relève également de l'investissement dans le développement économique productif", a souligné le président Bouteflika, dans son allocution à la 15e conférence des chefs d'Etat et de gouvernement se tient dans la capitale ougandaise. Le chef de l'Etat a considéré qu'oeuvrer à réduire la mortalité maternelle, infantile et néonatale, "c'est aussi s'atteler à améliorer les facteurs déterminants de la santé à travers des politiques publiques de création d'emplois et d'investissement dans les infrastructures liées à la santé, l'amélioration des services de santé, et le développement d'une politique de médicament". En ce sens, il a souligné que toutes ces politiques et les stratégies requièrent des ressources adéquates et un partenariat renforcé avec les pays développés notamment. Pour le président Bouteflika, de nouveaux efforts s'imposent pour surmonter les obstacles actuels : les partenaires au développement de l'Afrique doivent tenir leurs promesses et établir avec l'Afrique un véritable partenariat pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). "Cette exigence relève du devoir de solidarité, mais aussi des intérêts mutuels bien compris", a-t-il soutenu, soulignant son appréciation pour l'initiative du Canada, endossée par le Sommet du G8 (juin 2010), à laquelle se sont joints d'autres partenaires, et qui vise à donner une nouvelle impulsion à la santé maternelle et infantile dans les pays en développement, en particulier en Afrique. Faisant référence aux conclusions du Groupe de travail de haut niveau sur le financement International innovant pour les systèmes de santé, le président Bouteflika a relevé que, sans des financements additionnels, "on peut s'attendre au décès de 4 millions d'enfants par an et de 780 000 décès d'adultes, y compris 322 000 décès de femmes durant leur accouchement". Evoquant l'engagement de l'Algérie, dès les années 1970, dans une politique de planning familial, fondée sur l'encouragement des accouchements en milieu assisté et la facilitation de l'accès aux moyens contraceptifs, le chef de l'Etat a expliqué que le pays a érigé la santé maternelle et infantile en "priorité nationale". "Les progrès enregistrés, notamment dans la réduction des taux de mortalité maternelle et infantile, confirment la pertinence de ces choix et l'efficacité des mesures prises", a expliqué le président Bouteflika.