Le rappeur Lotfi double Canon, Mohamed Allaoua, connu dans le monde de la chanson kabyle et le syrien Ali Deek qui excelle dans la chanson populaire folklorique de la région du Cham (moyen orient), ont animé mardi à Sétif la sixième soirée du festival arabe de Djemila au grand bonheur du public. Grâce à la qualité de leurs prestations qui a été du goût d'un public plus nombreux par rapport aux précédentes soirées, le festival arabe de Djamila a connu sa vitesse de croisière avec la présence fort remarquée de jeunes en quête de détente et de loisirs. C'est l'artiste syrien Ali Deek, connu pour ses tubes "Allouch" et "Samra Oua Ana Hassoudi" qui a réussi, des le début de cette soirée, à envoûter le public au théâtre romain de Djemila, avec sa "Debka Chamia" et des morceaux musicaux du terroir typiquement folkloriques. Avec un répertoire riche de 180 chansons et cinq albums, l'artiste Ali Deek, à la voix généreuse et chaude, chante la mère et la terre, qui sont, selon lui, "nos protecteurs et nos guides". "L'homme et le fellah arabe ont un coeur bon et sage", a dit Ali Deek lors d'une conférence de presse, indiquant que son genre musical " El Itaba Oua El Moual" représente "le sommet du romantisme authentique". Le chanteur Ali deek, qui a débuté sa carrière artistique en 1997, a estimé que "le vrai artiste peut réussir partout où il va", appelant les arabes et étrangers à visiter l'Algérie et rencontrer son peuple "hospitalier, prospère et respectueux de ses valeurs" , avant de lancer : " L'Algérie et la Syrie forment une seule nation". La soirée s'est poursuivie avec le passage sur scène de l'artiste Mohamed Allaoua qui a entonné des chansons kabyles glorifiant la mère et l'amour et suscitant danses ininterrompues au théâtre romain de Djemila. "Je suis heureux de me produire sur la scène du théâtre romain de Djemila", a révélé Mohamed Allaoua qui compte éditer un nouvel album en 2011. Avant de quitter la scène, Mohamed Alloua a réussi un duo avec Lotfi Double Canon avec la chanson "Affous Affous". Le public a été, par ailleurs, ravi de retrouver le chanteur Lotfi Double Canon qui, grâce à la thématique sociale qu'il traite dans ses tubes (Hogra, chômage, bureaucratie, entre autres soucis de la vie) a réussi à enflammer plus d'un. Sollicités pour donner leurs avis ou impressions sur cette soirée, Mohamed. S, 26 ans et Kamel. D, 43 ans, venant de Constantine et accompagné de leurs familles, se sont dits satisfaits des prestations artistiques de ce festival. D'autres jeunes qui étaient nombreux à Djemila, malgré le prix élevé du ticket d'entrée (500 dinars), espèrent, quant à eux, que ce genre de soirées "ne soit pas conjoncturel ou sporadique". Les artistes algériens Hakim Salhi, Cheb Bilal, Yazid et Aarres animeront la septième soirée du festival arabe de Djamila.