L'institut d'émission de billet Bank Al-Maghrib a indiqué avoir identifié 19.044 faux billets en circulation en 2009. Un chiffre en progression de 25 % par rapport à 2008 correspondant à un montant global de 2,44 millions de Dirhams (1 DH égal 0,12 dollar US). Bank Al-Maghrib précise dans un rapport que par type de coupure le nombre de faux billets a augmenté de 89% et de 30% respectivement pour les billets de 200 et 100 DH et souligne que les parts réunies des faux billets en coupures de 200 et 100 DH avoisinent 66% du volume global des billets falsifiés. Ainsi pour chaque million de coupures en circulation la part des faux billets serait de 18 précise encore la banque. Bank Al-Maghrib fait remarquer dans son rapport qu'il s'agit là que d'un indicateur partiel qui ne comptabilise que le nombre de coupures retirées de la circulation ce qui exclut le nombre réel de fausse monnaie. Dans le cadre de la lutte contre la fraude, la banque centrale met l'accent sur l'élargissement de la bancarisation et la dématérialisation des moyens de paiements et préconise la mise en conformité des systèmes de monétiques des établissements bancaires avec les standards internationaux tels que la migration des cartes bancaires vers EMV (Europay, Master-card, Visa) offrant une garantie optimale pour les institutions financières qui émettent ces cartes et pour la clientèle qui les utilise au quotidien. Par ailleurs et afin de préserver le système bancaire de la contrefaçon et de la fraude sur les cartes bancaires, Bank Al-Maghrib a imposé aux émetteurs des mesures de conformité à la norme EMV pour l'ensemble des cartes au plus tard à fin décembre 2010 et la conformité à la norme EMV pour l'ensemble des guichets automatiques. D'autre part Bank Al-Maghrib recommande à l'adresse des banques notamment la mise en place d'un dispositif d'alerte et de monitoring de la fraude pour les opérations réalisées par cartes aussi bien pour les paiements que pour les pour les retraits. Enfin dans sa stratégie de lutte contre les faux billets, la Banque centrale prévoit une plus grande collaboration avec les services de sûreté nationale marocaine et une accélération de la mise en place de nouvelles solutions de paiement.