Une journée d'étude sur le royaume de Koukou se tiendra jeudi à la maison de la Culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou à l'initiative du Haut commissariat de l'amazighité (HCA), a-t-on appris mardi auprès de cette institution. Des universitaires et historiens aborderont durant la rencontre les différentes étapes historiques du royaume de Koukou qui a été fondé dans la Kabylie orientale par Si Ahmed Balkadi au 16e siècle. La journée d'étude sera ouverte par la projection d'un reportage réalisé par la Télévision algérienne en 2004 intitulé "Carte postale des régions de Koukou, Achallam et Aourir". Plusieurs communications seront présentées par les participants suivies de débats. Les principaux thèmes qui sont évoqués sont "Royaume de Koukou: chronologie et géographie des lieux", "La conjoncture nationale et internationale de la création du royaume de Koukou", "Royaume de Koukou : une réaction patriotique inaccomplie" et "Le royaume des Ath Abbas et influence du mouvement intellectuel des Bibans". Le directeur de la promotion culturelle au HCA, M. Si el-Hachemi Assad, a souligné à l'APS que les écrits publics sur le royaume de Koukou sont "très rares", relevant qu'"en ayant été en contact et souvent en conflit avec la Régence turque et le royaume d'Espagne, les souverains kabyles ont laissé des archives inexplorées". Il a fait savoir que des archives "importantes" sur cette période, notamment des échanges de correspondance, se trouveraient en Turquie et en Espagne. Selon M. Assad, l'organisation d'une journée d'étude sur le royaume de Koukou se veut une opportunité pour "sensibiliser le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l'octroi de bourses de doctorat aux étudiants en histoire intéressés par l'histoire de ce royaume et pour encourager la recherche et l'écriture de l'histoire sur cette période par des nationaux, en exploitant les archives existant en Algérie et à l'étranger notamment en Turquie et en Espagne". Il a ajouté que la rencontre de Tizi-Ouzou vise également à "impliquer les Archives nationales à l'exploitation, la récupération et la valorisation de ce patrimoine archivistique et à baptiser une grande rue de la capitale, ou un édifice public important du nom des rois de Koukou".