Le ministre de la solidarité nationale et de la famille, M. Said Barkat a annoncé dimanche à Alger que l'Etat a décidé, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, la réalisation de trois centres pour personnes âgées, soit quatre de moins par rapport au précédent plan quinquennal. Lors d'une séance plénière consacrée à l'examen du projet de loi portant protection des personnes âgées, le ministre a indiqué que l'Etat avait programmé la réalisation de trois centres pour personnes âgées dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, au lieu des sept prévus au titre du plan quinquennal 2005-2009. L'objectif de la réduction de ces centres est d'inciter les enfants à prendre en charge leurs parents âgés au sein du milieu familial, a précisé M. Barkat, soulignant que notre pays comptait 2,7 millions de personnes âgées. L'Etat oeuvrera, en vertu de cette loi, à aider les familles nécessiteuses ou à faible revenu dans la prise en charge de leurs parents ou proches âgés, a-t-il souligné. Le nombre de centres pour personnes âgées que compte le pays est de 32 dont 29 opérationnels, outre 7 qui sont en cours de réalisation et 3 prévus pour la période 2010-2014, a indiqué le ministre, précisant que ces centres accueillent 885 femmes et 1163 hommes âgés. Outre l'existence de plus de 200 cellules d'écoute à travers le pays au service des personnes âgées, celles-ci seront soumises à des contrôles médicaux, a affirmé le ministre. Dans le même contexte, le ministre a révélé que le nombre des personnes âgées atteintes de maladies mentales au sein de ces centres s'élève à 877. A l'issue de l'examen par les députés de la question de la formation des médecins et du personnel paramédical dans les spécialités et maladies touchant les personnes âgées, M. Barkat a souligné que dans chaque centre, il y a un médecin pour 62 personnes âgées. L'espérance de vie est passée de 48 ans en 1962 à 76,6 ans en 2008, soit une importante hausse, a rappelé le ministre. Le ministre a, à ce propos, insisté sur l'importance de la prise en charge de la personne âgée en milieu familial, soulignant qu'en cas de nécessité seulement (absence de famille ou de proches) la personne âgée est admise dans un établissement spécialisé. L'annonce de ce projet de loi sur la protection des personnes âgées, a-t-il dit, est motivée par les nouvelles mesures prises par l'Etat qui considère la prise en charge des personnes âgées comme une priorité nationale. Le projet de loi rappelle les devoirs des enfants envers les parents et grands-parents et les personnes âgées. Il prévoit également le principe de l'aide de l'Etat pour les familles nécessiteuses pour la prise de charge de leurs parents âgés tout en élargissant cette aide publique aux familles d'accueil sans lien de parenté avec les personnes âgées concernées. Le texte soutient la protection et l'aide de l'Etat aux personnes âgées en situation sociale difficile ou précaire avec une prise en charge sanitaire et sociale notamment. Les députés ont insisté, lors des débats, sur l'importance de sensibiliser les membres de la société sur la prise en charge des parents et contre leur abandon dans les centres. Ils ont demandé le relèvement de la pension allouée aux personnes âgées démunies de 3000 da à 6000 da ou plus et l'ouverture de centre de gériatrie. Les députés ont appelé à la nécessité de désigner des assistants sociaux au niveau de chaque commune pour faciliter le recensement de cette catégorie et la communication de leurs préoccupations aux parties concernées. Concernant les droits de ces personnes, les députés ont demandé l'établissement d'une carte spéciale et la nécessité de les séparer des malades mentaux dans les établissements afin d'éviter des incidents entre les résidants. Ils ont également appelé à durcir les sanctions dans le but de préserver et de protéger les droits de cette catégorie, tout en proposant l'intégration d'un nouvel article sur la réconciliation des parents et enfants avant toute sanction afin de préserver les liens familiaux.