Seuls 10% des Africains ont accès au service Internet contre 31% dans le reste du monde, a indiqué, lundi à Dakar, un spécialiste américain, qui a constaté à travers des statistiques "une importante fracture numérique". Charles Standfield Standfield dont les propos sont rapportés par l'agence de presse sénégalaise, s'exprimait lors de l'inauguration de la rentrée 2010-2011 de l'Université libre de Dakar. Après avoir souligné cette "fracture numérique", il s'est, toutefois, dit "optimiste" pour l'avenir de l'Afrique, en raison de l'évolution constatée en matière de connexion qui augmente "quatre fois plus vite grâce au câble optique sous-marin en Afrique que dans le reste du monde même s'il existe de grandes variations à l'intérieur du continent". "Les souscriptions au téléphone mobile augmentent également beaucoup plus vite en Afrique que dans le reste du monde. L'Afrique a supplanté le téléphone fixe par le téléphone mobile", a, en outre, révélé l'universitaire américain, estimant que cela peut constituer "un handicap au développement de l'Internet haut débit sur le continent". M. Standfield a, par ailleurs, fait savoir que le développement des TIC a permis aux opérateurs d'offrir des services groupés (télévision, Internet, téléphone fixe) et des services prépayés. Selon des chiffres communiqués à la même occasion, "pas moins de 4,7 milliards de personnes utilisent le téléphone mobile" et "deux (2) milliards sont connectés à Internet" à l'échelle mondiale, ce qui a opéré des changements dans le comportement quotidiens des populations.