Le projet de déclaration du deuxième sommet arabo-africain tenu, dimanche à Syrte (Libye), a souligné l'importance de mettre en oeuvre le plan d'action commune visant à renforcer les échanges d'investissements entre les deux régions. Le projet de déclaration en cours d'examen actuellement lors des travaux du sommet met en exergue, également, l'importance "d'encourager de relations commerciales directes et d'ouvrir les nouveaux marchés entre les deux régions, de hisser le niveau de ces relations et de créer des zones commerciales préférentielles arabo-africaines". Le projet qui contient 76 clauses souligne, par ailleurs, la nécessité de mettre sur pied des moyens de renforcer les investissements entre les deux régions, de définir les opportunités d'investissement, et traiter de toutes les difficulté et obstacles auxquels font face les investisseurs. Dans ce cadre, le document a mis l'accent sur la nécessité de "dynamiser la coordination et les coopération entre les pays arabes et africains lors de sessions de négociations multipartites afin de parvenir à des résultats positifs". Le projet de déclaration a, en outre, souligné le "soutien" du sommet à l'Etat du Qatar qui abritera la 18e session des conférences de la convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques prévue en 2012. S'agissant des retombés de la crise financière mondiale, les pays des deux régions ont exprimé leur "préoccupation", soulignant la nécessité de préserver les intérêts arabo-africains dans le cadre des efforts consentis par la communauté internationale, mettant en relief l'urgente nécessité de la mise en place d'un système financier interdisant les spéculations. Dans ce cadre, le projet a appelé à la garantie "de ressources financières stables et continues pour le renforcement du développement socio-économique en Afrique et dans la région arabe notamment dans les domaines des infrastructures de base et de la lutte contre la pauvreté et la faim". Le document a souligné "l'engagement des pays des deux régions à respecter les principes et les objectifs contenus dans le document de base multilatéral sur le développement durable et dans le plan de la conférence mondiale de Johannesburg sur le développement durable en 2002". Il a appelé à "la réalisation du développement durable et à la consolidation de la coopération dans le domaine de la promotion du savoir et des techniques en matière de lutte contre la désertification et la sécheresse, du dessalement des eaux, de la préservation des écosystèmes et des réserves naturelles". Il a salué le projet de "coopération commune dans le domaine de l'agriculture et la réalisation de la sécurité alimentaire", en raison de son importance stratégique aux niveaux régional et international. Le projet de déclaration souligne la profonde "conviction" des pays de la région d'être "à même de s'autosuffire avec leurs propres moyens agricoles". Il a appelé à "l'adoption d'une stratégie et d'un plan d'action commune sur l'agriculture et la sécurité alimentaire dans les régions arabe et africaine approuvés lors de la réunion interministérielle tenue à Charm el-Cheikh en avril 2010", réaffirmant "la coordination et le renforcement de la coopération scientifique et technologique pour le développement de techniques et de systèmes agricoles". La nécessite du "développement de la richesse animale a été également soulignée dans le cadre de la réalisation de la sécurité alimentaire". Il a exprimé une "profonde inquiétude" concernant la pauvreté et la faim dans le monde et dans les régions arabe et africaine, sachant que ces deux phénomènes "causent la propagation des maladies et la faiblesse des capacités du travail et mènent à la dislocation sociale".