Une centaine d'immigrés clandestins retenus dans un centre d'accueil à Cagliari, ville italienne de la Province autonome de Sardaigne (sud) se sont échappés et ont réussi à prendre le contrôle de l'aéroport pendant plusieurs heures, ont rapporté mardi les médias italiens. Les sans-papiers, pour la plupart originaires des pays du Maghreb, ont pu déjouer la vigilance des gardiens pour sortir du centre de rétention et s'emparer de la tour de contrôle de l'aéroport, a-t-on précisé. L'aéroport de Cagliari est situé à quelque 150 mètres de ce centre, qui abrite 102 clandestins, selon les mêmes sources. Deux mutins se sont blessés durant les échauffourées avec la police, qui a arrêté 10 ans papiers et a procédé à la fermeture de l'aéroport, durant toute la journée de lundi, pour l'ouvrir tard dans la soirée. Certains des clandestins qui ont pris la fuite lors du désordre qui a régné durant plusieurs heures ont été retrouvés par la police, Mardi, la situation "reste tendue", dans cette ancienne caserne de l'armée de l'air italienne, transformé en centre de "premier accueil" d'immigrés qui débarquaient sur l'ile par voie maritime. Cette mutinerie des sans papiers est la troisième que connaît ce centre de rétention depuis moins de quinze jours. Le 1er octobre dernier, quelques dizaines de sans-papiers avaient mis le feu aux matelas, où il y avait environ 40 personnes, avoir mis hors d'usage les caméras de surveillance, rappelle le Corriere Della Sera. Quatre jours après la même scène se répétait, ajoute cette source, qui a attribué l'origine des deux révoltes, à "la tentative d'empêcher le transfert de certains sans-papiers dans un autre centre". Les mutins protestaient contre "les conditions de vie " très difficiles et que les associations humanitaires pointaient du doigt régulièrement. Les émeutes dans les différents centres de rétention de clandestins en Italie sont monnaie courante depuis le durcissement des mesures contre l'immigration clandestine dans ce pays qui a mis en œuvre les recommandations y afférentes adoptées par le parlement européen en 2009.