Les questions des droits de l'homme et du service public en Algérie ont constitué les thèmes de la conférence organisée mercredi par le parti du Front de libération nationale (FLN) en son siège central et animée par des spécialistes en droit. Rezag Bara, conseiller auprès de la présidence de la République a, dans ce contexte, mis en évidence l'importance pour l'administration algérienne de se conformer aux exigences de la performance et de l'efficacité et à l'application des lois relatives au service public et à la promotion de ce service au profit du citoyen. Pour l'intervenant, la constitution algérienne a clairement identifié les institutions qui ont la prérogative de contrôler l'action de l'administration en matière de service public, affirmant que le travail de l'administration est devenu l'objet d'évaluation de l'opinion publique nationale et internationale et des groupes de pression que sont les associations qui activent dans le domaine des droits de l'homme. Le parlementaire Messaoud Lechab a, pour sa part, indiqué que le service public "n'est pas une prime que l'administration accorde aux citoyens mais c'est un engagement et un devoir pour l'administration conformément à la constitution et aux lois". L'administration algérienne, a-t-il poursuivi, doit œuvrer à la promotion du service public et à la concrétisation des différents textes juridiques en relation avec le sujet, évoquant la réalité et les insuffisances de l'administration algérienne dans le domaine du service public. De son côté, Souilah Boudjemaâ a souligné les efforts déployés par l'Etat algérien pour la promotion des droits de l'homme et l'amélioration du service public afin qu'il soit adapté aux développements enregistrés dans différents pays du monde dans le domaine. Le président du Mouvement de la société pour la paix, Aboudjerra Soltani, a, quant à lui, relevé l'importance de concrétiser les lois dans le but de promouvoir le service public et en même temps de "sanctionner" les contrevenants à la loi. L'administration, a-t-il estimé, offre des prestations de services "médiocres" en dépit de l'existence d'un arsenal de lois qui prévoient la prise en charge de toutes les préoccupations des citoyens. Le secrétaire général du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem, est intervenu au début de la conférence pour évoquer les différentes réformes entamées par l'Etat au niveau de l'administration afin d'enrayer la bureaucratie et les carences et rapprocher l'administration du citoyen. Des représentants de partis, d'organisations de la société civile, des professeurs et des spécialistes en droit ont assisté à cette conférence.