Le FLN prépare activement sa conférence internationale sur les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes dont la tenue coïncidera avec la Journée internationale des détenus. Après deux réunions internes, la commission de préparation de la rencontre a été installée. Deux organisations ont rejoint l'initiative de l'ancien parti unique avec en prime une proposition de menu. Ce qui n'a pas été tellement, du moins a-t-on fait remarquer, apprécié par des membres de la commission qui se voient “tirer la couverture sous les pieds”. D'ailleurs, Abdelaziz Esaed, SG du congrès général des partis arabes ainsi que Rayhane Mkehal ont insisté pour l'installation de commissions similaires dans les pays arabes ; perçu comme une manière de noyer l'initiative du FLN présentée comme étant celle de toute l'Algérie. Pour Rezag Bara, toutes les forces politiques vont participer à ce large front de soutien aux détenus palestiniens, pour leur droit au retour dans leur pays ainsi que pour le droit à l'autodétermination de la Palestine. Jusque-là, l'ordre du jour, objet d'un débat hier, n'a pas été tranché. Malgré les tentatives de Si Affif de recentrer le débat, les deux Palestiniens du Liban ont essayé d'arrondir les angles, de mettre l'accent sur les détails qui rendent encore plus flous les objectifs. La thématique étant connue, il restait le slogan, les axes d'intervention, les invités sachant que les deux parties ont chacune son idée sur les personnalités, les experts et témoins… fort heureusement, on est arrivé à un accord sur un échange d'informations à ce sujet. Finalement, la conférence sera intitulée “conférence internationale arabe pour les détenus palestiniens”. De son côté, Abderrahmane Belayat a essayé de calmer le débat cafouillage pour remettre de l'ordre. D'emblée à la question du lieu et de la date de la rencontre qui semblait tenir à cœur certains membres, particulièrement les Palestiniens, a été résolue : le 29 novembre à Alger. Et Belayat d'expliquer que l'Algérie de par son histoire connaît bien le système colonial, les prisons, la torture… et c'est naturellement qu'elle soutient la Palestine. Plusieurs propositions ont été faites notamment sur les thèmes, les personnalités et la démarche, notamment celle consistant à sensibiliser les personnalités occidentales, juristes, avocats, politiques sur la question. Il s'agit d'élargir le front de résistance dans le but non pas de faire connaître la situation des détenus palestiniens, mais d'obtenir leur libération, estime-t-on au FLN. Tout sera clair, en définitive, dans une dizaine de jours, avec la liste des invités, les thèmes avec également la présence des ONG qui seront en visite à Alger, a bien précisé Farouk Ksentini, président de la CCNPPDH.