Les problèmes affectifs qui tiraillent la société d'aujourd'hui, en premier chef, la relation homme femme, est le thème qui a dominé la 5e édition du festival national de théâtre comique, qui s'est ouvert le 26 octobre à Médéa et se poursuivra jusqu'au 31 de ce mois. "Hob fi Khedaa", "Souk Er-redjal" et "Hob fi Charaa", trois pièces parmi les huit spectacles sélectionnés pour la "grappe d'or", traduisent l'influence d'un sujet, resté tabou durant des années, et que le théâtre s'est accaparé, à l'occasion de ce festival, pour "braquer" les projecteurs sur la relation souvent tumultueuse entre l'homme et la femme. Si l'édition 2009 s'est attaquée au phénomène des "Harragas", en raison d'une surmédiatisation du sujet, l'édition 2010 semble s'intéresser, par contre, à un autre sujet sensible, mais d'une grande importance au plan social, celui des relations affectives telles qu'elles sont perçues par une partie de la société algérienne et leur devenir. Un choix, fortuit, qui reflète, selon Mohamed Boukeras, jeune critique de théâtre, également responsable des activités culturelles et artistiques à la direction de la culture de Médéa, l'influence du quotidien sur les scénaristes et dramaturges qui tentent, à travers une approche comique, de "disséquer" cette relation et essayer de comprendre son fonctionnement. Une thématique qui a eu un impact retentissant auprès du public, très nombreux à se déplacer à la maison de la culture pour suivre le programme du festival. L'afflux du public a, d'ailleurs, engendré quelques problèmes aux organisateurs, en raison notamment de l'exiguïté de la salle de spectacle de la maison de la culture. Celle-ci s'est avérée, malgré ses 350 places, trop petite pour accueillir le nombreux public venu assister à ces spectacles, estimé au double de la capacité théorique de la salle de spectacle. Ceci dit, l'affluence record enregistrée depuis le début de la manifestation est en somme un bon signe pour les organisateurs, qui ne s'attendaient pas à voir autant de monde et en permanence. Sur le plan purement technique, les sept pièces présentées jusqu'à vendredi, prêchent par l'amateurisme des comédiens, mais, surtout, un traitement "superficiel" des thématiques abordées, en dépit de l'attente du public qui s'attendaient à ce que les scénaristes "osent" franchir certains obstacles et s'attaquer au coeur du problème.