Le Gouvernement de la République arabe sahraouie (RASD) et le Front Polisario, ont condamné "énergiquement" la politique du Maroc, visant à associer la lutte du peuple sahraoui contre l'occupant au terrorisme, indique dimanche le ministère de l'Information sahraoui dans un communiqué. Ne pouvant plus éviter que les médias parlent de la situation des 20.000 sahraouis qui se sont retirés de la ville d'El Ayoun occupée, en signe de protestation contre la politique d'exclusion et de répression, pour faire oublier l'assassinat du jeune Najem El Garhi, "le Maroc a dit avoir démantelé deux cellules terroristes, dont une dirigée par un extrémiste ayant résidé en Italie et qui serait pro-Polisario sans plus de détails", souligne la même source. A ce titre, note le ministère sahraoui, "il est évident pour les observateurs internationaux que les services spéciaux marocains n'ont épargné aucun effort, depuis le début de l'invasion militaire du Sahara occidental par le Maroc, pour associer la juste et noble lutte du peuple sahraoui pour la liberté, avec le Satan de lÆépoque (terrorisme)". "En effet, le Maroc a acheté des lobbies, créé des centres soit disant de recherches, publié des rapports sur commande, pour dénigrer la lutte du peuple sahraoui et le Front Polisario en suivant l'adage +mentir, mentir et mentir encore, il en reste toujours quelque chose+", poursuit la même source. Par ailleurs, le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario, "condamnent énergiquement cette attitude de l'occupant marocain et mettent en garde les médias et l'opinion publique contre les mensonges et les manigances des services spéciaux marocains contre le peuple sahraoui". Vouloir lier la lutte du peuple sahraoui et le Front Polisario au terrorisme relève, selon le ministère de l'information sahraoui, "de l'intox pure et simple et ne peut en aucune manière faire oublier que le Maroc occupe illégalement une partie du Sahara occidental, entrave le processus de décolonisation, viole systématiquement les droits de l'homme dans les zones occupées et vole les ressources naturelles de celles-ci". Pour le ministère sahraoui, ces comportements surgissent, à chaque fois que le gouvernement marocain fait face à une crise politique importante. "Comme d'habitude, ce dernier se livre alors à la désinformation, à la dénaturation et à la fabrication d'évènements pour détourner l'attention de l'opinion publique interne et internationale", ajoute la même source".