Le gouvernement sahraoui a réitéré qu'il ne composera avec l'Onu que dans le cadre défini par la charte de cette organisation, les résolutions du droit international et les accords conclus entre les deux parties en conflit, (Maroc et Front Polisario), a rapporté dimanche l'agence de presse sahraouie SPS. «Il n'est possible de composer avec les efforts de l'Onu et sa mission au Sahara occidental que dans le cadre clair et défini par sa charte, les résolutions du droit international et les accords conclus entre les deux parties en conflit, consignés dans le Plan de règlement de 1991, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, libre, régulier et impartial», souligne un communiqué ayant sanctionné la réunion du Conseil des ministres sahraoui. Exprimant sa «préoccupation et anxiété» quant à l'état de santé «grave» des prisonniers politiques sahraouis au Maroc après plus d'un mois de jeûne, le Conseil des ministres réuni sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), a sollicité une «intervention rapide» de la communauté internationale. Le gouvernement sahraoui a lancé cet appel pour que des pressions soient exercées sur le Maroc afin de libérer les détenus, car il s'agit de «sauver des vies humaines confrontées à une mort lente». Il a condamné, à cet égard, «les pratiques répressives et coloniales du Maroc avec leurs lots de mauvais traitements, de torture, de détentions, d'enlèvements, et de procès iniques». «Le Maroc a, en plus, introduit des méthodes terrifiantes et dangereuses à travers des milices, des agents de la sécurité, de l'armée et de la police déguisés en civils contre la population et des militants des droits humains sahraouis», a-t-il dénoncé. Le gouvernement sahraoui a ainsi rappelé à l'Onu sa «pleine responsabilité de créer un mécanisme efficace pour assurer la protection des droits de l'homme au Sahara occidental». Il a mis en exergue, dans ce cadre, la nécessité de «protéger les droits des Sahraouis de jouir des ressources naturelles de leur sous-sol et arrêter le pillage systématique par l'occupant marocain de ces richesses», a-t-on indiqué de même source. L'UE appelée à protéger les droits de l'homme L'Association d'amitié avec le peuple sahraoui dans le Centre et l'Est de l'Europe a appelé l'UE à protéger et à veiller au respect des droits de l'homme au Sahara occidental, a rapporté dimanche l'agence de presse sahraouie (SPS). Dans une lettre adressée au Secrétaire général du Conseil de l'Union européenne (UE), l'Association citée par SPS affirme que l'UE qui n'a de cesse de souligner son soutien au respect des droits de l'homme et au Droit international dans le monde, est appelée à reconsidérer ses relations avec le Maroc dont les violations systématiques des droits de l'homme au Sahara occidental sont relevées par toutes les organisations internationales des droits de l'homme. L'UE qui a accordé le statut de «partenaire avancé» au Maroc en dépit de la contestation générale «aurait dû demander à son partenaire de respecter les droits de l'homme au Sahara occidental et de cesser la répression des libertés», ajoute la lettre qui condamne par ailleurs l'implication de l'Europe dans le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, exhortant l'UE à geler ses accords économiques qui font perdurer le pillage de ces ressources.