La 23e édition des Journées cinématographiques de Carthage a été clôturée, dimanche soir à Tunis, par une grande cérémonie au cours de laquelle les prix récompensant les longs métrages, les courts-métrages et les documentaires ont été décernés. Le cinéma algérien a remporté deux prix avec le film "Voyage à Alger" du réalisateur Abdelkrim Bahloul. Il s'agit du "Tanit d'argent" des longs-métrages et du "Prix du public". Le film égyptien "Microphone" a remporté le "Tanit d'or" alors que le "Tanit de bronze" des longs métrages a été décerné au film marocain "La mosquée". Le prix de la meilleure interprétation masculine a été décernée à l'Egyptien Asser Yaseen pour son rôle dans le film "Messages de la mer" et celui de la meilleure interprétation féminine à la Sud-Africaine Denise Newman pour son rôle dans le film "Shirley Adams". Dans la compétition officielle des courts-métrages, le "Tanit d'or" est revenu à "Linge sale" du Tunisien Malik Amara et le "Tanit d'argent" à "Pumzi" du Kenyan Wanuri Kahiu. Le prix de la présidence de l'Organisation de la femme arabe a été décerné à "Pale Red'' de l'Egyptien Mohamed Hamed. Dans la compétition des courts-métrages tunisiens, le premier prix a été décerné à "Vivre" de Walid Tayaa et le deuxième prix à "The last song" de Homeida Behi. Dans la catégorie "documentaire", le "Tanit d'or" est revenu à "Fix me" du Palestinien Raed Andoni. Dans une déclaration à l'APS, le réalisateur Abdelkrim Bahloul a appelé à l'accroissement de la production cinématographique algérienne afin, a-t-il dit, que les réalisateurs algériens puissent traiter eux-mêmes les questions qui concernent leur pays au lieu que des réalisateurs étrangers le fassent avec leur propre vision. Il s'est dit "fier" de cette double récompense qu'il a qualifiée d'"extrêmement importante" en ce qu'elle marque la continuité et la pérennité de la créativité du cinéma algérien qui s'est illustré mondialement. Le réalisateur de "Voyage à Alger" a, en outre, insisté sur la nécessaire relance de l'industrie cinématographique en Algérie, quantitativement et qualitativement, eu égard, a-t-il dit, aux talents artistiques et aux compétences techniques (réalisation, prise de son, décor, musique, etc.) qu'elle recèle. Abdelkrim Bahloul a, par ailleurs, appelé à la création de nouvelles salles de projection cinématographique et à la rénovation des vieilles salles de cinéma afin d'ancrer la culture cinématographique en Algérie et de faire aimer le septième art aux générations montantes.