Le président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a appelé dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à une intervention urgente des Nations unies face à une menace d'escalade militaire marocaine contre les Sahraouis qui pourrait déboucher à "un nouveau crime contre l'humanité". Dans une lettre adressée à Ban Ki-moon, le président sahraoui a demandé aux Nations unies d'examiner en urgence "la situation qui pourrait s'aggraver davantage dans le camp des réfugiés sahraouis d'Akadim Isik, à l'Est de la ville d'El-Ayoune, capitale du territoire du Sahara occidental". "Après avoir avisé à plusieurs reprises sur l'éventualité d'un recours par les autorités d'occupation marocaines à la violence et à une intervention brutale contre les dizaines de milliers de citoyens sahraouis, des citoyens pacifiques et de leurs familles, les indications et les informations dont nous disposons actuellement nous portent à croire qu'une attaque est imminente". "La présence renforcée des militaires et des forces de sécurité marocains, et la large mobilisation de la police et de la gendarmerie, des centaines véhicules et d'ambulances, d'avions et d'hélicoptères pour assiéger le camp où ne résident que de paisibles citoyens isolés, est extrêmement dangereuse et reflète les intentions agressives des autorités d'occupation marocaines", affirme le président sahraoui. "Ce qui aggrave davantage la situation est le langage de la menace et de l'intimidation utilisé par le roi du Maroc dans son discours prononcé samedi à l'occasion du 35e anniversaire de l'occupation du Sahara occidental, dont il n'est pas exclu d'être un feu vert pour commettre de nouveaux crimes contre des milliers d'hommes, femmes et enfants et des personnes âgées pacifiques et isolés qui ont seulement revendiqué des droits sociaux, économiques et politiques justes et légitimes", soutient le président sahraoui. "En outre, le gouvernement marocain a expulsé de nombreuses délégations et des personnalités, dont des membres des parlements étrangers, des aéroports de Casablanca et d'El-Ayoune pour se rendre au Sahara occidental occupé, et a également commis des actes d'agression contre des représentants de médias internationaux pour les empêcher de s'approcher des camps des personnes déplacées". Dans ce sens, le président sahraoui soutient que "e sont-là des indications supplémentaires sur les intentions des autorités d'occupation marocaines de commettre des actes brutaux contre des civils non armés et loin de tout témoin". En conséquence, le président Abdelaziz a lancé au Secrétaire général de l'ONU "un appel urgent pour une intervention des Nations unies, qui porte l'entière responsabilité pour mettre un terme à cette escalade marocaine dangereuse, afin empêcher les autorités d'occupation marocaines de commettre un nouveau crime contre l'humanité, dont les victimes seront, cette fois-ci, des dizaines de milliers de citoyens sahraouis pacifiques et isolés".