Préoccupation n Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz multiplie ses contacts avec les instances internationales pour leur faire part de la gravité de la situation dans les territoires occupés. Il ainsi a demandé «avec insistance» aux Nations unies d'assumer «pleinement leurs responsabilités pour la protection des citoyens sahraouis et la libération des militants des droits de l'homme et de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines. Dans un message adressé au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président sahraoui a exprimé «sa préoccupation profonde» vis-à-vis des agissements du gouvernement marocain qui «pratique la torture, fait des procès sommaires et applique des peines abusives contre les détenus sahra-ouis». Il s'est également dit préoccupé par l'état physique et psychologique des sept militants sahraouis que le gouvernement marocain menace de présenter à la justice militaire. Dans son message diffusé par l'agence de presse sahraouie (SPS), le président Abdelaziz a rappelé que le gouvernement marocain a emprisonné la citoyenne sahraouie Esselka Dahane (47 ans) alors qu'elle tentait de rendrevisite à son frère Brahim Dahane, un des sept militants sahraouis détenus à la prison marocaine de Salla. Elle a été présentée le 26 octobre devant un tribunal qui ne dispose d'aucun critère de justice pour se voir infliger une peine injuste de deux ans de prison ferme, a fait remarquer le président sahraoui. Le gouvernement marocain fait fi des dispositions de la loi humanitaire internationale et des rapports des organisations spécialisées dont le Haut-Commissariat aux réfugiés, a précisé M. Abdelaziz ajoutant que les campagnes marocaines d'intimidation dans les territoires occupés du Sahara occidental «annoncent une intention cachée de poursuivre cette escalade grave en matière de violation des droits de l'homme». Il a mis en garde contre de telles attitudes qui «ne servent nullement» les efforts des Nations unies visant à garantir un climat de confiance qui permettra de mener à des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, et ce, pour parvenir à un règlement «juste, urgent et définitif garantissant au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination». Enfin le président Abdelaziz a appelé les Nations unies à assumer leurs responsabilités et à œuvrer à la mise en place d'«un mécanisme adéquat permettant au peuple sahraoui de jouir de la paix et des libertés fondamentales ».