L'Algérie a inscrit dans sa stratégie de développement notamment dans le secteur des transports, des mécanismes de prise en charge des émissions de gaz polluants pour l'atmosphère, a indique lundi à Rome, le ministre des Transports, Amar Tou. L'Algérie a "résolument" décidé de "respecter et inscrire dans sa stratégie de développement des mécanismes prenant en charge la problématique des émissions de gaz polluants", a souligné M. Tou, à la 2ème Conférence ministérielle mondiale sur l'environnement global et l'énergie dans les transports. Le ministre qui intervenait devant les représentants d'une vingtaine de pays représentant les cinq continents, et d'organisations internationales activant dans les transports, a fait savoir que cette année, l'Algérie s'est dotée d'un schéma national d'aménagement du territoire sur les 20 années à venir, "basé principalement sur un développement durable et équitable de nos territoires". Ce schéma est également basé, a-t-il ajouté, sur "l'attractivité, la compétitivité et la gestion de nos villes, le transport constituant un élément fédérateur et structurant de ce développement". Evoquant dans ce cadre, les transports aérien et maritime, il a affirmé que les activités du secteur "s'inscrivent dans la politique et les pratiques" de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de l'Organisation maritime internationale, des dispositions de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et du protocole de Kyoto, relatives au changement climatique et au développement durable. Il a souligné en outre, que l'arsenal juridique promulgué par l'Algérie "intègre l'ensemble" des normes et recommandations de ces Organisations. A cet égard, le ministre a souligné que dans le programme de renouvellement des flottes aériennes et maritimes, un "effort particulier" a été consenti pour l'acquisition de moyens de transport "conformes aux normes et standards en vigueur". Abordant les transports terrestres, il a fait savoir que l'Algérie a adapté son dispositif législatif et réglementaire allant dans le sens de la promotion de mesures visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la généralisation de systèmes de transport de masse modernes et respectueux de l'environnement. A cet effet, le ministre a réaffirmé les engagements de l'Algérie depuis 2005 et jusqu'à 2014, à réhabiliter, moderniser et étendre son réseau ferré passant de 2.500 km à 10.500 km, électrifier l'ensemble des réseaux ferroviaires au même horizon, et réaliser pour la capitale, un système de transport intégré comprenant un métro, un réseau tramway, combiné à un réseau ferroviaire de banlieue entièrement électrifié à un ensemble de transport par câble et par autobus. Il a ajouté que ces engagements concernent également, la dotation de la ville d'Oran d'un réseau de métro pour lequel un appel d'offres pour la réalisation des études vient d'être lancé, la dotation sur le court terme des principales agglomérations d'un réseau de tramway et dont les travaux de réalisation sont en cours. Dans ce cadre, le ministre a ajouté que l'Algérie compte étendre à moyen terme l'option tramway à 14 autres grandes villes et pour lesquelles les études requises sont lancées. "Cette option est suivie par la conclusion d'un partenariat pour la réalisation en Algérie d'une unité de montage des rames de tramways", a-t- souligné, indiquant que l'Algérie compte en outre, encourager les transports de surface et favoriser les systèmes de transport par câble pour les villes à relief accidenté et moderniser et étendre le réseau routier. Le ministre a énuméré d'autres actions notamment la réalisation de plus de 1.700 km de voies autoroutières selon le normes internationales et des centaines de km de voies rapides développer l'inter modalité dans les transports urbains et encourager l'usage de carburants propres à travers des mesures incitatives.