Les pays du G20 on entamé jeudi à Séoul leur cinquième sommet, sur fond de tensions autour de la "guerre des monnaies" et sur les moyens de relancer l'économie mondiale. Le président sud-coréen Lee Myung-Bak, dont le pays accueille le sommet, annonce des discussions intenses pendant le dîner" de travail auquel participeront la plupart des dirigeants.Il a dit s'attendre, en outre à "la conclusion d'un accord final avant la fin de la journée".Les débats du G20 sont dominés par des désaccords sur les taux de changes, notamment du yuan chinois et du dollar américain, dont les cours sont jugés trop faibles par de nombreux autres pays. Le porte-parole de la présidence du G20, Kim Yoon-Kyung a fait part de la persistance de "différences considérables" sur les questions des monnaies et des déséquilibres des comptes courants, après des discussions mardi et mercredi entre hauts responsables des Finances. Le G20 pourrait au mieux déboucher sur un accord a minima demandant au Fonds monétaire international d'élaborer des directives pour réduire les écarts entre pays déficitaires et excédentaires, selon des observateurs. Les chefs d'Etat et de gouvernement devraient entériner des nouvelles règles de régulation bancaires - appelées Bâle III - destinées à renforcer leurs fonds propres pour les mettre à l'abri des crises financières dans le futur. Le président américain Barak Obama aurait souhaité que le communiqué final du sommet "commence à mettre en place des mécanismes qui nous aideront à identifier et à encourager (...) une croissance équilibrée et durable" que son pays souhaite promouvoir aux Etats-Unis et à l'étranger. La chancelière allemande, Angela Merkel a pour sa part demandé que le G20 s'engage fermement contre le protectionnisme. "Nous devons tout faire pour éviter le protectionnisme. C'est pourquoi nous devons envoyer un signal au sommet comme quoi nous entrons finalement dans le dernier cycle de négociations de Doha" pour libéraliser les échanges mondiaux, a-t-elle déclaré jeudi à Séoul.