Les forces de sécurité guinéennes étaient massivement déployées jeudi dans la capitale Conakry au lendemain de la proclamation de l'état d'urgence après trois jours de violences post-électorales, rapportent des médias. Ces violences ayant suivi la proclamation de la victoire de l'opposant Alpha Conde au 2-ème tour de l'élection présidentielle en Guinée, ont fait dix morts et 215 blessés, selon les médias. Dans les quartiers de la commune de Ratoma où vit un cinquième de la population de Conakry, des véhicules chargés de policiers casqués et armés sillonnaient les rues et des soldats-parachutistes étaient positionnés aux carrefours, fusil-mitrailleur en mains, selon ces sources. "Mon quartier était très chaud ces derniers jours mais les militaires ont réussi à créer une sorte de calme", notait un habitant de Ratoma, cité par les agences de presse. Mercredi, le général Sékouba Konaté, président de la transition en Guinée, a décrété l'état d'urgence jusqu'à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle, après la mort d'au moins sept personnes depuis l'annonce, lundi, de la victoire d'Alpha Condé avec 52,2% contre 47,5% à l'ancien Premier ministre (2004-2006) Cellou Dalein Diallo. Ces résultats provisoires doivent être confirmés par la Cour suprême au plus tard le 26 novembre.