Le second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, a été émaillé de violences qui ont fait deux morts dans l'ouest du pays, a indiqué lundi un responsable ivoirien, cité par des médias. "De nombreux incidents ont été recensés entre des partisans du président sortant Laurent Gbagbo et son opposant Alassane Ouattara, ainsi que des interférences dans le processus électoral", a affirmé ce responsable du ministère de l'Intérieur Auguste Zoguehi. Selon lui, "un soldat et un civil ont été tués à Niboua" dans l'ouest du pays, alors que les deux candidats ont réitéré à plusieurs reprises leurs appels au calme. Organisé cinq ans après la fin du mandat du président sortant Gbago, le scrutin a mobilisé d'importants moyens matériels et humains et près de 6 millions d'électeurs inscrits à travers 19.800 bureaux de votes étaient appelés à ce rendre aux urnes. Laurent Gbagbo (65 ans) et Alassane Ouattara (68 ans) ont, lors du premier tour obtenu respectivement 38% et 32% de voix. Toutefois, le concurrent de M. Gbagbo est officiellement soutenu par Henri Konan Bédié, classé troisième au premier au premier tour avec 25% des suffrages exprimés. L'annonce des résultats partiels qui était prévue dimanche soir a été reportée, a-t-on fait savoir. La présidentielle ivoirienne est censée mettre un terme à une crise politico-militaire, née du coup d'Etat manqué de 2002 à l'encontre du président Gbagbo, et qui a divisé le pays entre un sud loyaliste et un nord tenu par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).