5,7 millions d'électeurs ivoiriens ont voté, hier, pour le second tour de l'élection présidentielle dans un climat tendu par l'instauration d'un couvre-feu et la mort de trois manifestants la veille à Adidjan. 5,7 millions d'électeurs ivoiriens ont voté, hier, pour le second tour de l'élection présidentielle dans un climat tendu par l'instauration d'un couvre-feu et la mort de trois manifestants la veille à Adidjan. Le duel très serré entre le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo (38% au premier tour) et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (32%) fait resurgir des tensions latentes, rapporte le journal Le Monde dans sa livraison d'hier après plus d'une décennie de violences provoquées par un coup d'Etat, puis une rébellion qui a abouti à une partition de facto entre le Nord, acquis à Ouattara, et le Sud, fief de Gbagbo. Alors que la campagne du premier tour, comme le vote lui-même, s'était déroulé sans gros incidents, la semaine d'avant second tour a été marquée par des affrontements entre partisans des deux camps. Au moins un militant pro-Gbagbo a été tué à Abidjan et de nombreux blessés ont été recensés à travers le pays. Couvre-feu surprise Samedi dernier, les tensions sont montées d'un cran lorsque le chef de l'Etat, à la surprise générale, a décrété l'instauration d'un couvre-feu valable jusqu'à mercredi, afin de "dissuader quelques extrémistes". L'opposition a protesté contre cette initiative, évoquant un stratagème destiné à manipuler les résultats du vote. Alors qu'une manifestation contre cette mesure se déroulait dans le quartier populaire d'Abobo, trois personnes au moins ont été tuées par des tirs de police, portant cette tension à son comble. Le chef d'état-major de l'armée, le général Philippe Mangou, a lancé à la télévision un appel au calme, affirmant que "le couvre-feu n'aura aucun impact sur la transparence du scrutin". Le général Mangou a justifié le couvre-feu par les affrontements constatés cette semaine entre jeunes armés de bâtons, de machettes et parfois d'armes à feu dans plusieurs quartiers d'Abidjan et dans certains autres parties du pays. "Tirer la sonnette d'alarme" Pour lui, "il est de notre devoir de tirer la sonnette d'alarme et de prendre toutes les dispositions sécuritaires pour épargner les vies. Nous ne voulons plus de morts. Nous ne voulons plus de blessés". Les deux prétendants ont, par ailleurs, essayé de calmer les esprits en s'engageant à respecter le verdict des urnes. Durant la semaine écoulée, ils avaient eux-mêmes créé un climat électrique en s'accusant à longueur de meetings de toutes les épreuves qu'a connues le pays en une décennie et en se traitant mutuellement de "putschiste". C'est la septième tentative de réaliser un scrutin présidentiel dans le pays depuis 2005 et la fin officielle du mandat de Laurent Gbagbo. Le scrutin permettra peut-être à la Côte d'Ivoire de sortir d'une décennie de violences. Le duel très serré entre le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo (38% au premier tour) et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara (32%) fait resurgir des tensions latentes, rapporte le journal Le Monde dans sa livraison d'hier après plus d'une décennie de violences provoquées par un coup d'Etat, puis une rébellion qui a abouti à une partition de facto entre le Nord, acquis à Ouattara, et le Sud, fief de Gbagbo. Alors que la campagne du premier tour, comme le vote lui-même, s'était déroulé sans gros incidents, la semaine d'avant second tour a été marquée par des affrontements entre partisans des deux camps. Au moins un militant pro-Gbagbo a été tué à Abidjan et de nombreux blessés ont été recensés à travers le pays. Couvre-feu surprise Samedi dernier, les tensions sont montées d'un cran lorsque le chef de l'Etat, à la surprise générale, a décrété l'instauration d'un couvre-feu valable jusqu'à mercredi, afin de "dissuader quelques extrémistes". L'opposition a protesté contre cette initiative, évoquant un stratagème destiné à manipuler les résultats du vote. Alors qu'une manifestation contre cette mesure se déroulait dans le quartier populaire d'Abobo, trois personnes au moins ont été tuées par des tirs de police, portant cette tension à son comble. Le chef d'état-major de l'armée, le général Philippe Mangou, a lancé à la télévision un appel au calme, affirmant que "le couvre-feu n'aura aucun impact sur la transparence du scrutin". Le général Mangou a justifié le couvre-feu par les affrontements constatés cette semaine entre jeunes armés de bâtons, de machettes et parfois d'armes à feu dans plusieurs quartiers d'Abidjan et dans certains autres parties du pays. "Tirer la sonnette d'alarme" Pour lui, "il est de notre devoir de tirer la sonnette d'alarme et de prendre toutes les dispositions sécuritaires pour épargner les vies. Nous ne voulons plus de morts. Nous ne voulons plus de blessés". Les deux prétendants ont, par ailleurs, essayé de calmer les esprits en s'engageant à respecter le verdict des urnes. Durant la semaine écoulée, ils avaient eux-mêmes créé un climat électrique en s'accusant à longueur de meetings de toutes les épreuves qu'a connues le pays en une décennie et en se traitant mutuellement de "putschiste". C'est la septième tentative de réaliser un scrutin présidentiel dans le pays depuis 2005 et la fin officielle du mandat de Laurent Gbagbo. Le scrutin permettra peut-être à la Côte d'Ivoire de sortir d'une décennie de violences.