Plus des deux tiers des risques Energie du groupe national des hydrocarbures Sonatrach sont assurés par des sociétés d'assurances internationales, le reste étant couvert par un consortium de quatre assureurs algériens, a-t-on appris lundi auprès du Pdg de la Compagnie d'assurances des hydrocarbures (Cash), Nacer Sais. "Nous nous réassurons à l'étranger parce que nos capacités (celles des quatre compagnies) ne sont pas importantes ", a noté le responsable de la Cash, chef de file du consortium d'assureurs algériens, lors d'un séminaire sur les risques Energie auquel ont participé des réassureurs internationaux. L'importance de la réassurance réside dans le fait qu'elle constitue "un placement et non pas un simple transfert d'argent", selon M. Sais, qui a précisé que "le risque Sonatrach est actuellement réassuré par une vingtaine voire une trentaine de réassureurs internationaux". Après l'incident qui a touché le complexe pétrochimique de Skikda en 2004, les assureurs algériens ont "pu récupérer de l'étranger (réassureurs) 500 millions de dollars, soit l'équivalent de 30 ans de primes d'assurances versées par la Sonatrach", a-t-il souligné. Afin de couvrir son patrimoine industriel et sa responsabilité civile, la Sonatrach avait signé des contrats de 32 millions de dollars pour l'exercice 2009-2010 avec le consortium public composé de la Cash, la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (CAAR), la Compagnie algérienne des assurances transports (CAAT) et la Compagnie centrale de réassurances (CCR). Le programme d'assurance pour l'exercice en cours porte sur la couverture du risque industriel des complexes et des installations de production et de transport par canalisation, le contrôle de puits, la responsabilité civile et avitaillement ainsi que les appareils de forage. Les primes d'assurances annuelles payées par le groupe sont passées de 60 millions de dollars en 2006 à 32 millions de dollars en 2010, malgré la hausse continue des valeurs assurées, précise-t-on. De son côté, le Directeur exécutif des Finances à la Sonatrach, Farid Boukhalfa, a estimé que dans l'objectif de "concilier sécurité (des installations) et économie", le plus important pour le groupe était de savoir "s'il faut tout assurer, ce qu'il faut assurer, à quel prix et auprès de qui".