B. Fatima Le groupe Sonatrach et quatre compagnies nationales d'assurance, constituées en un consortium, ont signé hier à Alger des contrats d'assurance portant sur la couverture du patrimoine industriel et de la responsabilité civile de Sonatrach et de ses filiales pour un montant de 32 millions de dollars. En couverture du patrimoine matériel et immatériel du groupe pour l'exercice 2009-2010, le montant de la prime globale s'élève à 32 millions de dollars. Malgré la difficulté de placer le risque Sonatrach, la société nationale des hydrocarbures a réussi à signer plusieurs contrats d'assurances auprès de compagnies nationales. En effet, le groupe Sonatrach et quatre compagnies nationales d'assurance, constituées en un consortium, ont signé des contrats d'assurance portant sur la couverture du patrimoine industriel et de la responsabilité civile de Sonatrach et de ses filiales pour un montant de 32 millions de dollars. C'est la Compagnie d'assurances des hydrocarbures CASH qui a décroché le gros lot dans le processus de renouvellement des couvertures d'assurances du patrimoine et de la responsabilité civile du groupe pour l'exercice 2008 en arrachant la majorité des contrats. Elle est suivie de la Compagnie algérienne des assurances (CAAT), la Compagnie algérienne d'assurances et de réassurance (CAAR) et la Compagnie centrale de réassurances (CCR). Le programme d'assurance pour cet exercice porte sur la couverture du risque industriel des complexes et des installations de production et de transport par canalisation, le contrôle de puits, la responsabilité civile et avitaillement ainsi que les appareils de forage. En outre, le consortium composé par ces quatre compagnies, et avec comme chef de file la CASH, a mobilisé et mis en place des capacités financières nationales afin de se présenter pour la réassurance à l'international du risque du groupe Sonatrach en demandeur uni, a-t-on précisé. Ainsi, le montant de la couverture du patrimoine industriel et de la responsabilité civile de Sonatrach et de ses filiales s'élève à 32 millions de dollars (2,33 milliards de dinars), dont 73% destinés au marché international de réassurance, pour une valeur assurée totale de 36,16 milliards de dollars, a-t-on ajouté. La baisse des assurances Evoquant la démarche entreprise par Sonatrach qui a abouti à la conclusion de ces contrats, le directeur exécutif des finances du groupe, Farid Boukhalfa, a indiqué que cette démarche a permis une baisse substantielle des primes d'assurance au cours des quatre dernières années. Ces primes sont ainsi passées de 60 à 32 millions de dollars malgré la hausse continue des valeurs assurées du groupe Sonatrach en raison de son développement soutenu, a-t-il fait valoir. En ce qui concerne la constitution des assureurs nationaux en un consortium uni, M. Boukhalfa a indiqué que cette action a pour objectif de «fédérer (...) les capacités de ces compagnies et d'approcher le marché international de façon ordonnée et, surtout, concertée». En plus d'éviter «une pluralité de demandeurs pour la couverture du même risque», cette action a permis aussi au groupe Sonelgaz de «suivre les différentes phases de placement en réassurance entre le consortium, les courtiers et le marché international de réassurance », a souligné M. Boukhalfa. Pour sa part, M. Khelil a exprimé sa satisfaction quant à la réduction de la prime d'assurance passée à 32 millions de dollars contre 36 millions pour l'exercice précédent, tout appelant à continuer cet effort en vue de contribuer à la baisse des coûts de production du groupe Sonatrach. S'agissant du projet de réseau de centrales solaires et éoliennes (DESERTEC), lancé récemment à Munich (Allemagne), M. Khelil a indiqué que son département n'a reçu aucune proposition de la part des initiateurs du projet. «Même si on nous a sollicité, notre participation ne sera pas sans conditions, car nous ne pouvons pas laisser ces sociétés exploiter notre sol sans contrepartie», a-t-il poursuivi. Selon le ministre, une participation algérienne à un tel projet est tributaire d'un transfert, de la part des investisseurs, de technologie en matière d'engineering, d'équipements et de constructions. A propos de la situation actuel des cours de pétrole, Chakib Khelil a expliqué la fluctuation des prix entre 58 et 62 dollars le baril résulte d'une série de facteurs, notamment la hausse des stocks, la baisse de la demande ainsi que le rôle de la spéculation. Interrogé par des journalistes, en marge de la cérémonie de signature, sur les coupures récurrentes d'électricité ces derniers jours, le ministre a répondu que le PDG du groupe Sonelgaz devrait s'expliquer prochainement devant la presse sur les raisons de ces coupures.