Le secrétaire adjoint américain à l'économie, à l'énergie et aux affaires commerciales, José W. Fernandez a déclaré mercredi à Alger que les Etats-Unis ''ne cherchent pas à imposer leur point de vue au Maghreb'' à travers l'initiative de ''partenariat nord-africain pour les opportunités économiques'' (NAPEO). ''Il s'agit d'une offre de partenariat aux cinq pays de la région. Une offre que nous souhaitons réaliser ensemble'', a-t-il souligné au cours d'un point de presse tenu en marge de la Conférence Etats Unis-Maghreb sur l'entreprenariat. ''Nous avons effectué un certain nombre de voyages dans la région de l'Afrique du Nord pour avoir une idée sur les préoccupations et les attentes des concernés, pour s'assurer que ce partenariat est adapté à leurs besoins'', a-t-il indiqué, relevant ''l'enthousiasme des officiels des cinq pays de la région'' pour cette initiative. '' Le dialogue est ce qui constitue un véritable partenariat, un partage d'idées et une façon de construire la sécurité et les opportunités'', a-t-il ajouté.'' Le Napeo, a-t-il poursuivi, ''est inspiré des initiatives américaines précédentes et s'appuie sur ces efforts pour une nouvelle approche solide concernant l'engagement américain dans la région du Maghreb''. Selon M. Fernandez, l'initiative du Napeo sera gérée par un organisme indépendant, qui travaillera avec chaque pays pour créer des conseils consultatifs locaux et une régie régionale de conseillers composée des Etats-Unis, la diaspora, et les chefs d'entreprises du Maghreb pour assurer l'engagement à long terme. ''Nous avons choisi une prestigieuse fondation américaine pour s'associer à nous dans ce travail important et d'agir en tant que secrétariat de ce nouveau partenariat. Il s'agit de la fondation Aspen (The Aspen Institute), qui va gérer cette initiative au moment où nous avançons ensemble au Maghreb'', a-t-il affirmé. La fondation Aspen a fait ses preuves dans l'établissement de partenariats dans le Moyen-Orient et a déjà mis en £uvre un partenariat public-privé dans les territoires palestiniens, selon lui. D'importantes opportunités pour la croissance économique et de nouvelles formes de partenariat économique et des contacts entre les opérateurs des Etats-Unis et d'Afrique du Nord ''existent réellement'', a-t-il dit, plaidant pour ''des relations étroites entre les peuples et entre les chefs d'entreprises''. ''Les Etats-Unis ont choisi de s'engager dans cette région, non seulement parce qu'elle est l'une des plus importantes au monde, mais aussi parce que dans un monde globalisé nos destins économiques sont inextricablement liés'', a-t-il par ailleurs expliqué, estimant que l'initiative Napeo intervient pour ''préparer l'implantation de sociétés américaines dans la région''. ''Nous avons choisi de mettre l'accent en partie sur les jeunes entrepreneurs parce que la population maghrébine est jeune, mais les moins jeunes ne sont pas exclus'', a-t-il encore ajouté, soulignant qu''' il s'agit d'un défi auquel nous devons faire face ensemble à la fois aux Etats-Unis et dans cette région du Maghreb''. Pour ce qui est du programme ''Junior Achievement-Injaz Al Arab'', le ministre américain a indiqué que ce programme s'étale sur 7 ans et bénéficie d'une enveloppe financière de 2,4 millions de dollars. ''Le programme est déjà en cours au Maroc et en Tunisie, et va se développer dans les années à venir en Algérie et en Libye. Nous avons établi un partenariat avec de nombreux partenaires du secteur privé dans la région'', a-t-il annoncé. Pour le projet de ''Librairie des Sciences Numériques pour le Maghreb'', le responsable américain a affirmé que la création de cette dernière intervient dans le cadre des nouvelles séries de partenariats avec la région. ''La bibliothèque numérique de la science va permettre de soutenir le développement en sciences et en technologies, accroître l'accès aux données numériques scientifiques et à la recherche, encourager le partenariat et les relations à travers des réseaux sociaux, la création des licences de technologie et d'échanges'', a-t-il souligné. ''En facilitant le partage des connaissances, la bibliothèque sera un outil essentiel pour le développement professionnel de la communauté scientifique régionale et pour promouvoir des relations durables entre les Etats-Unis et les communautés scientifiques régionales'', a-t-il encore affirmé.