Le Secrétaire d'Etat adjoint américain à l'Economie, lénergie et aux relations commerciales, José W. Fernandez a annoncé mercredi àAlger, le lancement d'une initiative américaine de partenariat avec les pays du Maghreb, intitulée "Partenariat nord-africain pour les opportunités éonomiques" (NAPEO). Réunissant tous les Etats du Maghreb, ce réseau de partenariats du secteur privé, "constitue un élément essentiel des partenaires pour un nouveau départ qui est une initiative mondiale visant à approfondir les liens entre le secteur privé des Etats-Unis et toutes les communautés musulmanes du monde", a indiqué M. Fernandez dans une allocution prononcée lors de la Conférence Etats-Unis-Maghreb sur l'entreprenariat. Selon ce responsable américain, le NAPEO a pour ambition d'aider les entrepreneurs, particulièrement les jeunes, à devenir dirigeants et propriétaires d'entreprises et à encourager les partenaires des milieux d'affaires et universitaire, des organisations scientifiques et autres commerciales à travailler étroitement pour le renforcement de leurs relations commerciales. Ce nouveau partenariat s'articule autour de trois volets, à savoir, la création d'un Institut virtuel nord-africain des opportunités économiques, un réseau social d'hommes d'affaires et de jeunes entrepreneurs, une conférence annuelle Etats Unis-Maghreb sur l'entreprenariat, et des conférences régulières de gouvernement à gouvernement sous les auspices du NAPEO, a-t-il ajouté. L'Institut virtuel, a-t-il poursuivi, créera les liens entre les secteurs privés de l'Afrique du Nord et des Etats-Unis, par le biais d'un certain nombres d'initiatives commerciales dans l'optique de stimuler la formation des cadres d'entreprises nord-africains à développer de grandes entreprises et à soutenir les petites entreprises. Cette académie de formation (Institut virtuel) a aussi pour objectif d'encourager les cadres d'entreprises à créer des programmes et des activités pour promouvoir la gestion, l'entreprenariat et la formation à l'emploi parmi les jeunes et à encourager l'innovation, l'utilisation des sciences, à assurer des stages d'administration d'entreprises dans les secteurs créatifs ainsi qu'à renforcer les relations entre les écoles de commerce des Etats-Unis et du Maghreb et entre leurs instituts de recherche dans le cadre d'un Centre régional d'excellence de l'entreprenariat, a-t-il encore souligné. Il a assuré, à ce titre, que les Etats-Unis soutiendront financièrement ces initiatives qui seront également financées par les pays maghrébins et les milieux d'affaires de la diaspora. Il a indiqué, dans ce contexte, que les Etats-Unis ont dépensé quelque 7,4 milliards de dollars pour la formation de 700.000 jeunes entrepreneurs à travers le monde et que 20.000 jeunes maghrébins seront formés. M. Fernandez a fait savoir, en outre, qu'un Comité consultatif général du NAPEO sera crée, ainsi que des comités consultatifs locaux qui seront établis dans chaque pays du Maghreb pour assurer le suivi de l'initiative à long terme. Pour ce qui est de la conférence annuelle Etats Unis-Maghreb sur l'entreprenariat, le responsable américain a indiqué que les cinq pays du Maghreb l'accueilleront à tour de rôle. Cette conférence, a-t-il précisé, réunira les promoteurs et les intervenants américains et maghrébins des initiatives du NAPEO, ainsi que des représentants de la diaspora en Europe aux fins d'échanges d'expériences vécues. "La conférence soutiendra les activités déjà engagées visant à resserrer la coopération régionale entre milieux d'affaires ainsi qu'avec les Etats-Unis", a-t-il affirmé. Il a suggéré, en outre, l'organisation, dans le cadre du NAPEO, de réunions régulières des cadres économiques américains et nord-africains pour discuter de l'état d'avancement de ce partenariat, des appuis à l'entreprenariat et d'autres questions d'intérêt mutuel pour la région et les Etats-Unis. Une bibliothèque scientifique et numérique pour le Maghreb a été créée par les Etats-Unis et sera lancée au printemps 2011, a-t-il encore ajouté. Le responsable américain a estimé, par ailleurs, que ce partenariat "a beaucoup de perspectives" et que "des opportunités de croissance économique pour la région existent", réitérant la détermination de son pays à "renforcer les relations fondées sur l'intérêt mutuellement bénéfique".