Les représentants des Parlements du Nigeria, du Mexique et de Cuba ont appelé mercredi à Alger à la mise sur pied d'une commission d'enquête internationale indépendante sur l'attaque menée par les forces marocaines le 8 novembre dernier contre les civils sahraouis au camp de Gdeim Izik (camp de la liberté), près de la ville d'El-Ayoun occupée, attaque ayant fait de nombreuses victimes. Le responsable de la délégation du Parlement du Nigeria, Toko Akadoko, qui intervenait dans le cadre d'une journée parlementaire internationale, organisée par le Groupe parlementaire d'amitié algéro-sahraouie, a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies, les présidences du Parlement européen, du Parlement africain, du Parlement international, de l'Union africaine et de l'Union européenne, à la mise en place d'une "commission d'enquête sur les événements tragiques de Gdeim Izik". Condamnant la répression sanglante des forces de sécurité marocaines contre les Sahraouis à Gdeim Izik, il a affirmé que la communauté internationale est interpellée pour agir "afin de mettre un terme aux violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés". "Le peuple, le gouvernement et la société civile au Nigeria expriment leur solidarité avec la lutte du peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination", a souligné M. Akadoko qui avait pris part aux festivités marquant le 35e anniversaire de la création du Parlement sahraoui. Le représentant du Sénat du Mexique, Salvador Caro Cabrera, a lui aussi réclamé une commission d'enquête internationale et exigé la levée de l'embargo médiatique imposé par les autorités marocaines aux territoires sahraouis occupés. Il a appelé, dans le même cadre, à la libération "immédiate" des prisonniers politiques sahraouis et à la cessation du pillage des richesses naturelles du Sahara occidental. M. Cabrera a invité, en outre, les autorités espagnoles à "jouer un rôle" dans le règlement du conflit au Sahara occidental, conformément, a-t-il dit, aux exigences de la conjoncture. Abondant dans le même sens, la présidente du Groupe d'amitié parlementaire entre Cuba et la République arabe sahraouie démocratique, Carmen Rosso, a appelé, pour sa part, à l'ouverture des territoires sahraouis aux observateurs internationaux et aux ONG de défense des droits de l'Homme. "Que le Maroc ait le même courage que les Sahraouis qui ont ouvert les camps des réfugiés pour les visiteurs étrangers", a-t-elle ajouté. "Aujourd'hui, nous assistons à une situation où même les écoliers dans les villes sahraouies occupées sont harcelés par les autorités marocaines", a-t-elle déploré.