Le représentant du Front Polisario en Europe, Mohamed Beissat, a affirmé à Strasbourg que le projet de résolution devant être adopté jeudi par le Parlement européen (PE) sur le Sahara occidental est une "vive condamnation des crimes marocains contre les civils sahraouis". Il a estimé, dans un communiqué, que ce texte contient les "principaux" éléments devant permettre au PE de "contribuer grandement à la poursuite de la paix et de la justice au Sahara occidental".Ces éléments, a-t-il expliqué, sont la condamnation de l'utilisation de la violence par les autorités marocaines à l'encontre de civils sahraouis, et la demande "urgente" à l'ONU de mettre sur pied une commission d'enquête internationale "indépendante" pour élucider les évènements qu'a connus le camp de Gdeim Izik, le 8 novembre dernier. Ils consistent aussi, a-t-il ajouté, en l'appel pour la mise en œuvre d'un mécanisme de monitoring et de protection des droits de l'homme des droits de l'homme au Sahara occidental, indépendamment de la mission de la MINURSO. Pour M. Beissat, le projet de résolution du PE est un "message politique fort" d'une institution européenne, disant au Maroc qu'il sera "désormais responsable de ses actes". Ce message veut dire également, selon le responsable sahraoui, que les droits de l'homme sont "au-dessus de toute considération" et leur bafouement par le Maroc sera "condamnable et désormais puni". Selon lui, la question sahraouie est "désormais reconnue comme une question de justice et de paix qui a la sympathie de l'ensemble des forces politiques européennes" ayant intervenu mercredi lors de la plénière. "Les autorités marocaines, par leur violente attaque du camp de Gdeim Izik, leur arrogance et le bafouement des droits de l'homme et leurs attaques aux médias internationaux et des observateurs indépendants ont mis leurs alliés dans une position difficile", a-t-il affirmé.Pour le responsable sahraoui, le régime marocain s'est "auto-disqualifié pour avoir été le premier régime à être unanimement condamné par tous les groupes politiques, de la Gauche à la Droite". Le vote de la résolution du PE, débattue mercredi soir en séance plénière, doit intervenir jeudi.