L'Union africaine (UA) a appelé les parties ivoiriennes à accepter le "verdict des urnes" et à respecter les résultats du second tour de l'élection présidentielle organisé fin novembre dans le pays. Le Conseil de paix et de sécurité de l'UA a, dans un communiqué publié à Tripoli (Libye), demandé "aux Ivoiriens d'accepter le verdict des urnes et la volonté populaire et, le cas échéant, de ne faire recours qu'aux mécanismes et processus prévus par la loi pour le règlement de tout contentieux électoral". Mardi, le Conseil a vivement appelé la communauté internationale à soutenir "pleinement les efforts de la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'UA visant à assurer la conclusion réussie du processus de paix et du processus électoral en Côte d'Ivoire". Le Conseil de l'UA a salué toutefois "le bon déroulement dans l'ensemble du 2e tour de la présidentielle ivoirienne", six fois repoussée depuis la fin du mandat du président sortant, Laurent Gbagbo en 2005, l'élection est censée mettre fin à une décennie de crises politico-militaires et à la partition du pays depuis 2002 entre un Sud loyaliste et un Nord tenu par l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). Dans la matinée, l'Union européenne (UE) s'est félicitée, elle aussi, de la tenue du 2e tour de la présidentielle en Côte d'Ivoire, malgré les violences qui ont émaillé le scrutin, et appelé à respecter la volonté du peuple ivoirien. Le camp du président sortant a promis de proclamer les "vrais résultats" de l'élection présidentielle de dimanche et d'invalider le vote "frauduleux" dans des régions du nord du pays, contrôlées par l'ex-rébellion des FN. De son côté, la Cédéao a appelé les deux candidats de la présidentielle ivoirienne, M. Gbagbo et Alasanne Ouattara, à "maintenir la paix dans cette période très critique", alors que la commission électorale ivoirienne doit annoncer au plus tard mercredi les résultats de l'élection.