Le groupe Sonelgaz s'est doté lundi d'un code d'éthique ''pour mieux consolider les pratiques de bonne gouvernance au sein de ses filiales, améliorer son image et lutter contre la corruption'', selon des responsables du secteur de l'énergie. Ce code ''de bonne conduite'' a été adopté lundi lors d'une cérémonie à laquelle a assisté le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le P-DG de Sonelgaz, Nourredine Boutarfa. Le groupe s'est également doté d'un comité d'éthique qui sera chargé de diffuser ce code, de proposer les amendements éventuels, et de veiller au renforcement des pratiques d'éthique au sein des 36 sociétés constituant le groupe. La présidence de ce comité a été confiée à un ancien cadre retraité de Sonelgaz, Mohamed Bendaace. Sa désignation est ''un choix qui va donner plus de crédibilité à cette démarche, vu le parcours de ce responsable au sein du groupe, dont le comportement n'a jamais été mis à défaut par rapport aux règles d'éthique'', selon M.Bouterfa M. Bendaace a suggéré que les membres de ce comité ne perçoivent pas de rémunération à leur travail au sein de ce comité, et doivent êtres choisis parmi des personnalités indépendantes au groupe Sonelgaz, appartenant au monde universitaire, associations et aux grandes administrations. Intervenant lors de cette cérémonie, M. Yousfi a souligné que ce code d'éthique ne doit pas être interprété "comme de la méfiance vis-à-vis des employés de Sonelgaz ou d'un manque de confiance dans les dirigeants du groupe" mais doit au contraire être perçu comme "un outil pour sécuriser les responsables", notamment dans la prise de décision. Le ministre a ajouté que ce code a été élaboré après consultation de plusieurs codes d'éthique des grandes entreprises à travers le monde. "L'Etat a besoin d'une entreprise solide à la pointe du progrès pour faire face à ses missions" de production d'électricité, et appelée à progresser avec "le processus d'industrialisation du pays qui va s'accélérer", a-t- il affirmé au parterre de responsables des filiales de Sonelgaz présents à cette cérémonie. Appelant à développer les outils de la bonne gouvernance dans le secteur de l'énergie, le ministre a indiqué que l'objectif à travers cette démarche est "de mettre à l'aise les responsables, protéger les intérêts de l'entreprise et mettre des barrières contre un certain nombre d'aventuristes et de dérives éventuelles". Le ministre a insisté ainsi sur la prise des précaution nécessaires avant chaque rédaction d'un cahier des charges, afin de détecter toutes les possibilités de fraudes, en exigeant dans le même sens que la valeur de chaque équipement doit être connu avant sa commande. Allant plus loin dans ses exigences, le ministre a préconisé la mise en place d'un comité qui sera chargé uniquement de contrôler l'élaboration et la rédaction des cahiers de charges. ''L'audit sur les dépenses doit être systématique'', a encore insisté M. Yousfi, qui a précisé que toute dépense doit être vérifiée, en matière de montant, de l'opportunité de son allocation et de sa conformité à l'éthique (de l'entreprise). Pour sa part, M. Bouterfa s'est dit "triste" de la perte des valeurs et de l'altération de l'image de l'agent public, appelant à "soigner cette image délétère". L'éthique, a-t-il dit, "est un facteur de mobilisation et d'amélioration de nos comportements. L'objectif est de rassembler encore plus les managers et leurs collaborateurs autours de valeurs communes de probité et d'incorruptibilité", a-t- il dit. " Le respect de ce code doit être unanime et absolu. Chaque agent de chacune des sociétés du groupe Sonelgaz doit s'y référer et s'engager à le respecter en toute circonstance", a affirmé M. Boutarfa. Le groupe national des hydrocarbures ''Sonatrach'' s'est, rappelle t-on, déjà doté d'un tel code d'éthique.